La Première Ministre, Judith Suminwa, place la sous-traitance au cœur de la stratégie gouvernementale pour la relance industrielle et l’inclusion économique. Lors d’une rencontre marquante tenue ce lundi 6 octobre 2025 entre les composantes à Kinshasa, un programme national de financement des sous-traitants a été présenté, fruit d’un partenariat entre l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur Privé (ARSP), Rawbank, le Fonds de Garantie pour l’Entrepreneuriat au Congo (FOGEC) et Rawsur.
Ce programme ambitieux offre aux petites et moyennes entreprises congolaises un accès facilité au crédit, avec des prêts allant de 10 000 à 1 million USD, leur permettant de répondre efficacement aux appels d’offres et d’exécuter des marchés stratégiques, notamment dans les secteurs minier, énergétique et des infrastructures, selon un communiqué de la primature.
Le FOGEC intervient en tant que garant des crédits octroyés, réduisant les risques pour les institutions financières et renforçant la confiance dans le tissu entrepreneurial local. Un mécanisme rigoureux d’encadrement est également mis en place pour assurer la bonne gestion des fonds par les bénéficiaires.
« Soutenir les entrepreneurs congolais, c’est bâtir une économie solide et compétitive », a affirmé la cheffe du gouvernement, rappelant que cette initiative s’inscrit pleinement dans le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) et les objectifs de diversification de l’économie nationale.
Depuis l’entrée en vigueur de la Loi n°17/001 sur la sous-traitance en 2017, la RDC a entrepris une réforme structurelle du secteur pour réserver certaines prestations aux entreprises à capitaux majoritairement congolais. L’objectif est clair : corriger les déséquilibres historiques dans la chaîne d’approvisionnement, dominée par des multinationales, et renforcer le rôle des PME locales dans l’économie.
Sous l’impulsion de l’ARSP, dirigée par Miguel Kashal Katemb, plusieurs actions ont été menées pour contrôler les abus, régulariser les sous-traitants, et favoriser la compétitivité des Congolais dans des marchés stratégiques, particulièrement dans le secteur minier où les enjeux économiques sont majeurs.
Ce nouveau mécanisme de financement constitue ainsi une étape cruciale dans la concrétisation de cette réforme. Il marque un tournant vers une économie plus inclusive, où les talents et entreprises locales ont les moyens de jouer un rôle de premier plan dans la transformation du pays.
Jean-Baptiste Leni
