Le Fonds minier pour les générations futures (Fomin), en tant qu’institution publique dotée de l’autonomie financière et administrative, recouvrerait jusqu’à 7 millions de dollars américains en moyenne mensuelle de redevances minières. C’est ce qu’a révélé, ce lundi 29 septembre 2025, Faustin Biringanine, directeur général du Fomin, en réaction au rapport de l’ONG Observatoire africain des ressources naturelles (Afrewatch) qui dénonce une mauvaise gestion du Fomin.
« La moyenne des ressources du Fomin tourne aux alentours de 6 millions ou 7 millions de dollars par mois, que paient les opérateurs miniers », a expliqué Faustin Biringanine.
Il a aussi rappelé que 20 % de ces revenus sont alloués au fonctionnement de la structure, notamment les dépenses courantes, la rémunération du personnel, l’achat de fournitures de bureau et le loyer.
Selon le document d’Afrewatch, qui se base sur les données de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), depuis la création du Fomin, cette institution a recouvré 461, 5 millions de dollars américains.
Au lieu de servir à la mission du Fomin, ces fonds ont par ailleurs servi à financer des projets relevant des dépenses courantes du gouvernement. Parmi ces projets, l’on cite la prise de participation dans la société DRC Trading pour 25 millions de dollars ; la construction du barrage hydroélectrique de Katende pour 100 millions de dollars ; l’effort de guerre pour 100 millions de dollars ; ainsi que la souscription aux bons du trésor émis par la BCC pour 100 millions de dollars également.
À savoir, le Fomin a pour mission principale de constituer des richesses matérielles et/ou financières, en nature ou en numéraire, en vue de contribuer à la pérennisation de la recherche minière pour garantir l’après-mine, en faveur des générations futures.
Divine Mbala