RDC : André Wameso veut renouveler la confiance de la population dans le franc congolais

Le franc congolais
Le franc congolais
PAR Deskeco - 05 aoû 2025 07:07, Dans Finances

À peine après sa prise de fonction à la tête de la Banque centrale du Congo (BCC) ce lundi 4 août 2025, André Wameso s'est fixé comme objectif de revaloriser et de renouveler la confiance des Congolais dans leur monnaie, le franc congolais.

« On ne peut pas avoir une politique monétaire aussi efficace soit-elle dans un environnement où plus de 80 % des transactions se font en monnaie étrangère. Pour moi, c'est le défi le plus important que nous devons tous relever, et ça va au-delà des agents de la Banque centrale du Congo. C'est aussi un problème de prise de conscience générale, mais cette prise de conscience ne peut venir que si nos populations ont de nouveau confiance en leur monnaie. C'est là le rôle que nous devons tous jouer », a déclaré André Wameso lors de la cérémonie de passation de pouvoirs.

Le nouveau gouverneur de la BCC estime par ailleurs que cette tâche est laborieuse au vu des nombreux défis qui l'attendent.

Il a salué le fait que la BCC et le gouvernement soient parvenus à passer avec succès les deux premières revues du Fonds monétaire international (FMI), soulignant la nécessité de poursuivre les efforts.

Il a promis d'initier des réformes en faveur du personnel, notamment des séances de formation ainsi que l'octroi de crédits logement pour les agents.

« On ne parle pas de cadeaux ici, mais de crédits. Je sais qu'il y a aussi quelque chose qui tient à cœur aux parents : l'éducation de leurs enfants. Au niveau universitaire, pour avoir une formation de qualité, les études coûtent cher », a indiqué André Wameso.

Il ajoute : 

« Je vais aussi expérimenter ce qu'on appelle dans d'autres cieux des crédits à l'éducation, tout en ayant une politique où les enfants des membres du personnel qui auront réussi brillamment leurs études auront la priorité pour être engagés au sein de la Banque ».

André Wameso devient gouverneur de la BCC dans un contexte où, selon la Banque mondiale, l'inflation, « bien qu'élevée, s'est modérée, s'établissant à 11,7 % fin 2024 et à 10,1 % en mars 2025, grâce à une politique monétaire stricte et à une stabilité du taux de change ».

Selon la même institution, la BCC a maintenu un taux directeur élevé (25 %) et est intervenue pour gérer la liquidité et les réserves de change. Néanmoins, l'inflation reste supérieure à l'objectif à moyen terme de 7 %.

L'inflation cumulée s'est établie à 3,93 % entre janvier et juin 2025, contre 6,96 % pour la même période en 2024, note pour sa part la BCC.

Bruno Nsaka

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