La note de conjoncture hebdomadaire de la Banque centrale du Congo, publiée le 11 juillet 2025, dresse un état des lieux actualisé des finances publiques selon la projection trimestrielle des recettes (PTR) jusqu’au mois de juin 2025. Elle révèle une mobilisation soutenue des recettes, mais également une hausse des dépenses.
Sur un montant prévisionnel mensuel de 1 819,0 milliards de francs congolais (CDF), les régies financières ont mobilisé, au cours du mois de juin, 1 788,7 milliards, soit un taux de réalisation de 98,3 %. Cette légère moins-value n’altère toutefois pas la performance observée au niveau de certaines catégories de recettes.
Les impôts directs et indirects ont, en effet, enregistré un dépassement de 8,2 % par rapport à leur programmation, avec une collecte de 907,8 milliards de CDF contre une prévision de 839,1 milliards. Les recettes douanières et celles issues de la parafiscalité ont, quant à elles, atteint respectivement 528,5 milliards et 352,4 milliards de CDF.
Cependant, l’exécution du PTR à fin mai 2025 révèle que les recettes de l’État ont totalisé 11 644,1 milliards de CDF, dépassant les prévisions de 10 672,5 milliards, soit une plus-value de 9,1 %. L’analyse par poste budgétaire met en évidence la prédominance des recettes fiscales, qui s’élèvent à 6 635,8 milliards de CDF, portées par les échéances fiscales des mois d’avril et mai 2025.
Le commerce extérieur et les accises ont généré 2 574,3 milliards, tandis que les recettes administratives, domaniales et judiciaires se sont établies à 2 024,0 milliards de CDF.
Sur le plan des dépenses, leur exécution globale s’est établie à 1 855,6 milliards de CDF, contre une prévision mensuelle de 2 025,9 milliards, soit un taux d’exécution de 91,6 %. Les dépenses courantes dominent, atteignant 1 168,1 milliards de CDF.
Les dépenses en capital, pour leur part, ont été exécutées à hauteur de 84,5 milliards de CDF, dépassant les prévisions (80,8 milliards), soit un taux de réalisation de 104,5 %. Cependant, à la fin du mois de mai, elles s’élevaient à 13 713,7 milliards de CDF, dépassant la projection de 12 713,4 milliards, ce qui a représenté une surconsommation de 7,9 %.
Jean-Baptiste Leni