RDC : suite aux pluies diluviennes à Kinshasa et Kalemie entre avril et juin dernier, le gouvernement annonce avoir mis en place un plan de sortie de crise et de résilience

Vue d'un quartier de Kinshasa après une pluie diluvienne
Vue d'un quartier de Kinshasa après une pluie diluvienne. Photo d'illustration
PAR Deskeco - 05 juil 2025 14:49, Dans Actualités

De graves pluies se sont abattues entre avril et juin 2025 sur les villes de Kinshasa et Kalemie, chef-lieu de la province de Tanganyika, causant d’importantes inondations, des glissements de terrain et d’autres calamités naturelles. Ces pluies ont également rendu la vie difficile aux habitants touchés, dont certains ont perdu les leurs et d’autres se sont retrouvés sans abri.

Face à ce tableau sombre, le gouvernement a annoncé avoir pris des mesures, dont la mise en place d’un plan de sortie de crise et de résilience des communautés touchées. L’annonce a été faite ce vendredi 4 juillet 2025 lors de la 50e réunion ordinaire du conseil des ministres, par le vice-premier ministre, ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani.

« Revenant sur les pluies diluviennes qui se sont abattues sur les villes de Kinshasa et Kalemie entre avril et juin dernier, provoquant de graves inondations, des glissements de terrain et d’autres calamités naturelles, le vice-premier ministre a précisé qu’il a été mis sur pied, avec la participation des ministères concernés, un plan de sortie de crise et de résilience des communautés touchées », peut-on lire dans le compte-rendu du conseil.

Le document précise que le plan en question est structuré autour de trois phases principales : la réponse immédiate et assistance humanitaire ; la réhabilitation et reconstruction ; ainsi que la prévention et résilience aux inondations.

Quant à la résilience aux inondations, la Banque mondiale, en tant que partenaire financier, a conclu le 21 juin dernier un décaissement d’un prêt de 200 millions de dollars, en vue d’assister le gouvernement congolais, d’une part, à améliorer la gestion des risques et des catastrophes naturelles et, d’autre part, à prévenir les risques d’érosion pour limiter les dégâts.

« Des villes comme Kinshasa, mais aussi comme Kalemie, sont sujettes, ces derniers temps, à de graves inondations. Il y a moins de trois ans, on a perdu plus de 200 personnes à Kinshasa suite à des inondations. Il y a moins de six mois, plus de 20 personnes ont perdu la vie encore à cause d’inondations à Kinshasa. C’est pourquoi le gouvernement a demandé à la Banque mondiale de voir comment nous pouvons utiliser notre expérience d’ailleurs pour l’assister, en élaborant un programme, dont un projet de résilience urbaine », a expliqué Albert Zeufack, directeur pays de la Banque mondiale, lors d’une récente sortie médiatique.

Pour rappel, le plan de crise présenté par le ministre de l’Intérieur « est assorti d’un budget nécessitant une coordination multisectorielle, un partenariat entre le gouvernement, les autorités locales, les ONG de la société civile ainsi que les partenaires techniques et financiers ».

Il vise à permettre le retour des sinistrés dans leurs milieux d’habitation et à éviter à la République d’autres dépenses supplémentaires considérables, peut-on lire.

Jean-Baptiste Leni

Articles similaires