Alors qu'il clôturait sa tournée diplomatique dans la région des Grands Lacs par l'étape de Kinshasa ce lundi 28 avril 2025, Maxime Prévot, ministre belge des Affaires étrangères, a plaidé pour l'amélioration du climat des affaires en RDC afin de favoriser notamment les investissements belges et la croissance économique du pays.
« Si la RDC a besoin d'investissements et de capitaux, notamment étrangers, pour pouvoir poursuivre son développement économique et favoriser les investissements étrangers, il faut aussi offrir un maximum de sécurité et de prévisibilité à ceux et celles qui souhaitent investir », a déclaré le diplomate belge devant la presse.
Avant d'ajouter :
« La Belgique dispose d'entrepreneurs prêts à injecter des capitaux à Kinshasa ou ailleurs sur le territoire de la RDC ; encore faut-il qu'une série d'obstacles et de craintes puissent être levés. »
Parmi les freins aux investissements étrangers, notamment belges, Maxime Prévot a évoqué entre autres le quitus fiscal devenu obligatoire, mais qui, selon lui, est rendu lourd par les « démarches administratives » empêchant son octroi rapide.
« Ceci crée des difficultés sur une série de marchés économiques et donc décourage les investisseurs », déplore le diplomate.
« L'amélioration du climat des affaires » fait partie intégrante du vocabulaire politique du président Félix Tshisekedi. Alors qu'il présidait jeudi 20 mars dernier à Kinshasa la réunion sur le projet d'élaboration du « Plan stratégique Climat des affaires pour la transformation structurelle de l'économie », il avait cité notamment les lourdeurs administratives, l'insécurité juridique et judiciaire, la complexité fiscale et parafiscale, le déficit d'infrastructures et l'accès limité au financement comme « des défis persistants auxquels est confronté le climat des affaires en RDC ».
Peu avant, le 14 mars dernier, lors de la 35ème réunion du Conseil des ministres, il avait engagé le gouvernement à améliorer le climat des affaires pour « optimiser » les structures d'investissement et d'entreprenariat existant déjà dans le pays. L'objectif : « mieux servir les intérêts des investisseurs et des entrepreneurs, au regard de la situation actuelle de notre climat des affaires et dans le contexte particulier marqué par la crise de guerre dans l'Est et ses conséquences socio-économiques », précisait le compte rendu de la réunion.
Bruno Nsaka