Les membres de la Cellule du climat des affaires de la province de la Tshopo ont été outillés, jeudi, pour l'élaboration d'une feuille de route sur les réformes visant l'amélioration de ce secteur. Cet atelier s'est tenu du 30 au 31 juillet 2025 à Kisangani, indique un communiqué.
« Au cours de l'atelier de renforcement des capacités organisé du 30 au 31 juillet, les échanges fructueux ont permis aux membres de la cellule provinciale du climat des affaires de la Tshopo d'élaborer une feuille de route concernant les mesures et réformes relatives à l'amélioration de ce secteur », a déclaré Michel Mawapi Kipundo, directeur en charge du Climat des affaires de l'Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI), cité dans le communiqué.
Selon la source, cet atelier vise à accompagner les efforts de développement repris dans les programmes des gouvernements central et provincial, et à créer un cadre offrant aux investisseurs un environnement sécurisé, exempt de tracasseries.
Ces assises ont connu une participation massive, avec des représentants de différentes structures de l'administration publique de la Tshopo, des dirigeants d'entreprises du secteur privé et des membres de la société civile, a rapporté le communiqué.
« Cet atelier permettra de pérenniser les actions des investisseurs et surtout d'encourager les investissements locaux qui bénéficieront directement aux communautés. Il s'agit de transformer les opportunités locales en activités commerciales pouvant développer leur environnement et créer des emplois pour la jeunesse », a déclaré Michel Mawapi, cité dans le communiqué.
Pour l'ANAPI, après les élections provinciales de 2023, le défi consiste désormais à surmonter les obstacles structurels entravant le développement du secteur privé dans la Tshopo, défis résumés par l'expression « environnement des affaires et des investissements ».
Selon les enquêtes de terrain, le climat des affaires dans la Tshopo reste perçu comme défavorable par la communauté économique, malgré certaines améliorations substantielles observées, a révélé la source.
Le directeur de cabinet du ministre provincial, M. Tandia Akomboyo, a souligné que pendant des décennies, des dysfonctionnements sécuritaires, politiques et judiciaires ont affecté le climat des affaires.
« Aujourd'hui, l'image de la province comme destination privilégiée n'est pas bien perçue dans les sphères décisionnelles, en raison de multiples facteurs exogènes et endogènes », a-t-il déploré.
« Malgré les progrès du gouvernement provincial et les perspectives d'amélioration du climat des affaires, l'économie reste peu diversifiée et dominée par le négoce. Sa dépendance vis-à-vis des industries des pays voisins expose la Tshopo aux risques de retournement de conjoncture régionale », a-t-il ajouté.
Les recommandations issues de cet atelier doivent parvenir au gouvernement central pour être transformées en directives applicables à tous les niveaux, afin de créer un environnement favorable aux investissements futurs et d'améliorer l'image provinciale dans les milieux d'affaires.
L'attraction des investissements dépendant de l'amélioration effective du climat des affaires, des réflexions continues sur des stratégies durables sont nécessaires pour promouvoir l'image positive du pays. Les cellules provinciales doivent s'approprier ces démarches pour attirer davantage d'investissements directs étrangers et stimuler les investisseurs locaux, a conclu le communiqué.
Bienvenu Ipan
