La Première ministre, cheffe du gouvernement, Judith Suminwa, a procédé ce jeudi à l’ouverture de la Journée de réflexion de haut niveau organisée par la Chambre de commerce américaine en RDC (AmCham), en collaboration avec l’ambassade des États-Unis d’Amérique. Cette rencontre, organisée sous le patronage du président de la République, a été placée sous le thème : « Partenariat RDC–USA : défis, opportunités et nouvelles dynamiques d’investissement ». Elle visait à approfondir le dialogue économique entre Kinshasa et Washington.
L'initiative s’inscrit dans le prolongement du Forum économique et d’investissement USA–RDC tenu à Washington D.C., au mois d’octobre dernier. Elle traduit la volonté commune des deux pays de donner une suite concrète aux engagements et aux échanges stratégiques issus de ce rendez-vous, en mettant l’accent sur l’investissement privé comme levier de croissance inclusive et de développement durable.
L’investissement privé responsable
La Première ministre a rappelé que le partenariat entre la RDC et les États-Unis repose sur une conviction partagée : l’investissement privé responsable constitue le moteur le plus puissant de la croissance économique, de l’innovation et de la création d’emplois durables.
« Pour le gouvernement congolais, attirer les investisseurs américains signifie offrir un environnement stable, prévisible, conforme aux standards internationaux et orienté vers des résultats mesurables », a-t-elle souligné.
Des réformes structurelles pour renforcer la confiance des investisseurs
Judith Suminwa a réaffirmé la détermination de son gouvernement à poursuivre et à approfondir les réformes structurelles, notamment en matière de stabilité macroéconomique, de gouvernance, d’amélioration du climat des affaires, de sécurisation de l’environnement juridique des investissements et de lutte contre la corruption. Elle a également insisté sur l’institutionnalisation d’un dialogue public-privé permanent, considéré comme un levier essentiel de l’attractivité économique du pays.
Abordant la question sécuritaire, la cheffe du gouvernement a salué la signature récente, à Washington D.C., d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda, sous l’impulsion du Président des États-Unis d’Amérique, Donald Trump.
Exprimant la gratitude du gouvernement congolais, elle a estimé que cet accord constitue « un signal fort pour les investisseurs américains » et ouvre la voie à la restauration d’une paix durable dans l’Est du pays et, plus largement, dans l’ensemble de la région des Grands Lacs, un espace économique de près de 250 millions de consommateurs répartis dans une dizaine de pays.
Appel à transformer la paix en opportunités économiques
Prenant la parole à son tour, le représentant de l’AmCham, Yannick Sukamunu, a souligné l’importance de cette nouvelle dynamique.
« La signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda ouvre une nouvelle ère faite d’espoir, mais aussi de responsabilité. La paix n’est pas seulement une aspiration politique ; elle constitue le socle indispensable au développement économique, à la création d’emplois et à l’attractivité des investissements étrangers », a-t-il déclaré, appelant à transformer cette opportunité politique en résultats économiques concrets, au bénéfice tant des entreprises américaines que des populations congolaises.
La confiance des USA dans le potentiel économique de la RDC
De son côté, l’ambassadrice des États-Unis en RDC, Lucy Tamlyn, a réaffirmé la confiance de son pays dans le potentiel économique congolais.
« Nous sommes convaincus que ce pays aux opportunités immenses peut devenir une destination attractive pour les investisseurs privés. Ces entreprises contribueront à créer des emplois pour la jeunesse et à soutenir l’investissement dans le capital humain, afin de permettre à la RDC de progresser dans les chaînes de valeur régionales et mondiales », a-t-elle indiqué.
Cette dynamique de coopération renforcée s’inscrit pleinement dans le Programme d’actions du gouvernement 2024–2028, qui fait de la transformation structurelle de l’économie, de sa diversification, de la création massive d’emplois, de l’amélioration du climat des affaires, du développement des partenariats stratégiques internationaux et de la valorisation responsable des ressources naturelles, des axes prioritaires de l’action publique. Le PAG accorde une place centrale à l’investissement privé, au dialogue public-privé et à l’intégration de la RDC dans les chaînes de valeur régionales et mondiales, notamment dans les secteurs minier, énergétique, agricole, industriel et numérique.
Le panel du jour prévoit les interventions des ministres du Plan, des Finances et de l’Économie numérique. Plusieurs acteurs du secteur privé prennent part à ces assises, dont le président de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC).
Bienvenu Ipan