Pour accélérer la mise en œuvre du Mécanisme régional de certification (MRC) et endiguer les flux illicites de minerais, le ministre des Mines de la République démocratique du Congo, Kizito Pakabomba Kapinga, a formulé trois recommandations concrètes lors de la 8ᵉ réunion ordinaire des ministres en charge des Mines des États membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), tenue à Kinshasa notamment le renforcement de la mise en œuvre du MRC par des audits indépendants, des appuis techniques ciblés et des mécanismes de sanction ; la création d'une task force régionale pour soutenir les enquêtes sur les chaînes d'approvisionnement sensibles ; et 'opérationnalisation rapide du laboratoire régional en Tanzanie pour garantir la traçabilité et la crédibilité des minerais certifiés.
Selon un communiqué officiel, le ministre a insisté sur la solidarité régionale tout en appelant à une exigence mutuelle dans l'application des engagements pris.
« La région des Grands Lacs mérite mieux que d'être un épicentre de conflits liés aux minerais. Elle peut devenir un modèle de transformation locale, de commerce équitable et d'intégration économique inclusive », a-t-il souligné.
Le ministre a également expliqué l'importance de consolider le mécanisme régional de certification.
« Le MRC n'est pas un simple document administratif. Il constitue notre barrière commune contre les circuits illicites et, surtout, le fondement de la confiance internationale envers les minerais issus de notre région », a déclaré le ministre des Mines congolais, selon le communiqué.
Pour rappel, face à la recrudescence de la contrebande et à l'aggravation de l'insécurité dans certaines zones minières, la RDC a pris des mesures concrètes, notamment la classification en zone rouge de plusieurs sites sensibles ; et la a saisine formelle du Secrétariat exécutif de la CIRGL pour l'ouverture d'une enquête régionale.
Le communiqué indique que le ministre a reconnu les avancées dans l'évaluation de six outils de l'Initiative régionale contre l'exploitation illégale des ressources naturelles (IRRN), tout en mettant en garde contre les écarts persistants entre États membres concernant l'intégration effective du MRC.
« Nous disposons des outils et de l'expérience. Ce qui manque parfois, c'est la volonté politique de les appliquer pleinement », a-t-on relevé. Selon le communiqué, Kizito Pakabomba a appelé à une responsabilisation collective et à un passage des déclarations aux actions concrètes.
Bienvenu Ipan