La quatrième réunion de la Troïka politique a été présidée ce jeudi 17 avril 2025 par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi. Cette rencontre s’est déroulée en présence du ministre d’État au Budget, Aimé Boji.
Selon le ministère des Finances, cette quatrième réunion de la Troïka politique a essentiellement porté sur trois points majeurs : la participation de la RDC aux prochaines assemblées de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, la préparation de la première revue des programmes de la Facilité élargie de crédit (FEC) et de la Facilité de résilience et de durabilité (FRD) conclus avec le FMI, ainsi que l’évolution de la conjoncture économique.
« La Troïka a noté que la majorité des indicateurs économiques sont au vert, traduisant les efforts du gouvernement, sous l’impulsion du chef de l’État, en matière de gestion budgétaire et de stabilité macroéconomique, malgré le contexte sécuritaire », peut-on lire dans un communiqué du ministère des Finances.
De ce fait, en vue d’évaluer les résolutions issues de cette quatrième réunion de la Troïka, une mission du Fonds monétaire international (FMI) est attendue à Kinshasa à partir du 29 avril pour évaluer la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre des programmes FEC et FRD.
La première réunion de la Troïka s’est tenue en janvier 2025. Il s’agissait de passer en revue tous les indicateurs et les principaux engagements pris avec le FMI en termes de repères structurels, afin de s'assurer que tous les engagements pris soient mis en œuvre aux échéances convenues.
« Cet exercice a pris un peu plus de temps, car nous avons à peu près 10 repères, dont le principal concerne la gestion des finances publiques, où nous devons gérer la situation des dépenses en urgence », avait déclaré Félicien Mulenda, coordonnateur du Comité technique de suivi et évaluation des réformes (CTR).
Au cours d’une autre réunion de la Troïka tenue en mars dernier, il s’agissait d’adopter quelques mesures de bonne gestion des finances publiques dans le contexte de guerre actuel, dont l’intégration des dépenses militaires exceptionnelles dans la loi de finances rectificative 2025, l’application des mesures de réduction du train de vie des institutions, conformément aux instructions du président Félix Tshisekedi, ainsi que la prise en compte du doublement de la solde des militaires.
Pour rappel, en novembre 2024, le gouvernement de la RDC et le FMI avaient convenu d'un accord préliminaire pour deux nouveaux programmes, soutenus par la Facilité élargie de crédit (FEC) et la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), totalisant 2,87 milliards de dollars. Ces programmes, qui s'étaleront sur trois ans, visent à renforcer la croissance économique et à lutter contre le changement climatique.
Cet accord est toujours en attente d'approbation par le Conseil d'administration du FMI. Les autorités congolaises ont été, de ce fait, appelées à intensifier les réformes pour améliorer la gouvernance, renforcer la transparence, lutter contre la corruption et améliorer l'environnement des affaires.
Jean-Baptiste Leni
