Agression rwandaise : le Ministre Mukoko salue les efforts de la BCC pour le maintien de cadre macroéconomique

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PAR Deskeco - 15 avr 2025 13:42, Dans Actualités

Intervenant lors d’un briefing spécial organisé lundi 14 avril 2025 sur la conjoncture économique de la République démocratique du Congo dans le contexte actuel marqué par le conflit armé, le ministre de l’économie national, Samba Mukoko, a salué les efforts menés par la Banque centrale du Congo pour le maintien de cadre macroéconomique du pays dans le contexte actuel.

Il a particulièrement salué la coordination de la BCC envers les institutions et investisseurs, au point de gagner leur confiance, notamment dans le marché des obligations qu’elle lance pour maintenir le cadre économique dans ce moment de crise.  

« Parlons d’abord de la situation macroéconomique globale, les tendances observées ces dernières années, ce sont maintenu et se consolident malgré un contexte international incertains », a indiqué Samba Mukoko.

En évoquant le contexte international incertain, il faut mentionner les derniers évènements, dont les nouveaux tarifs douaniers élevés  annoncé en début d’avril par les Etats-Unis, ainsi que la baisse de prix de produits miniers congolais sur le marché mondial, tels que le cobalt, pour lequel le gouvernement congolais a décidé de suspendre en février dernier son exportation pour quatre mois en vue de maitriser son offre.

Dans sa dernière note de conjoncture du 4 avril dernier, la BCC a d’ailleurs indiqué que les nouveaux tarifs avaient créé « une rupture majeure dans l’ordre commercial mondial et est de nature à remodeler profondément les échanges internationaux ».

Un autre élément salué par le ministre de l’économie nationale, c’est la maîtrise de taux de change par la Banque centrale du Congo, en engageant notamment des bons du trésor auprès des institutions et investisseurs. La « meilleure » coordination de la BCC avec notamment les régies financières, selon Samba Mukoko, a installé de la « confiance » au sein des marchés d’obligations.

« Depuis le mois de novembre de l’année passée, la banque centrale fait un effort extraordinaire pour soutenir le franc congolais pour maintenir la stabilité du taux de change, en intervenant sur le marché de manière régulière. L’intervention de la banque centrale  prend la forme de vente de titres, le fameux bon BCC, et ces bons sont de plus à plus demandés, il arrive souvent que ceux qui les achètent demandent beaucoup plus que ce que la Banque centrale veut vendre », déclare-t-il.

Parlant de bons de trésor, le BCC entend lancer de nouvelles offres d’obligations sur le marché pour soutenir l’économie congolaise.  

Situation de bons de trésor pour le deuxième trimestre présentée par la BCC

Le Trésor entend lever 400 millions d’USD au titre d’obligation du Trésor, de maturité (séance)  de 1 an et 6 mois. Pour rappel, les résultats de l’adjudication du 11 mars 2025 ont révélé que le Gouvernement a levé 132,9 millions d’USD au titre d’Obligations du Trésor en dollars américains de 1 an et 6 mois de maturité, avec un taux d’intérêt de 9 % l’an.

Au 03 avril 2025, le Trésor a annoncé l’ouverture d’une adjudication des Obligations du Trésor en dollars américains, le mardi 08 avril 2025, pour un montant de 50 millions de USD, avec un taux d’intérêt de 9,5 % l’an et une échéance de 1 an et 6 mois.

A la même date, une adjudication a également été annoncée pour les Obligations du Trésor Indexées d’un montant de 70 milliards de CDF, avec un taux d’intérêt de 10 % l’an et une maturité de 1 an et 6 mois. Toutefois, l’encours global des titres publics, en cumul annuel, au 02 avril 2025, est porté à 5.027,0 milliards de CDF.

Ces emprunts réalisés accroissent également la dette publique que l’Etat congolais devra rembourser avec intérêt.
Le jeudi 10 avril dernier, le ministre de Finances, Doudou Fwamba, avait d’ailleurs indiqué que l’économie congolaise était au vert malgré la crise dans l’Est, avec un taux de change qui n’a enregistré qu’une légère dépréciation de 0,1 % entre janvier et mars 2025, contre 4,2 % à la même période en 2024, et avec le taux d’inflation autour de 10 %, contre 23 % en juin 2024, au moment de la prise de fonction du gouvernement actuel.

A la première semaine du mois d’avril 2025, le taux d’inflation hebdomadaire s’est établi 0,16 % contre 0,15 % la semaine précédente. En cumul annuel, l’inflation ralentit comparativement à la période correspondante de 2024, se chiffrant à 2,52 % contre 3,94 % en 2024, selon la BCC.

Jean-Baptiste Leni

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