Un rapport consulté ce vendredi 15 août 2025 par l'Agence congolaise de presse révèle que 64 % des parents d'élèves ont déclaré ne pas être prêts à assurer la prochaine rentrée scolaire de leurs enfants. Deux causes principales expliquent cette incapacité : la pauvreté due au chômage et les faibles revenus auxquels ils sont confrontés.
Ce rapport d'enquête a été réalisé entre le 22 juillet et le 4 août 2025, selon l'Agence congolaise de presse.
« La plupart des parents (64 %) disent ne pas encore être prêts pour la rentrée de leurs enfants. Cette difficulté vient surtout de deux grands problèmes : l'insécurité qui persiste dans certaines zones et la pauvreté causée par le chômage, les faibles revenus et le manque d'opportunités pour gagner de l'argent », rapporte-t-elle.
Pourtant, cette situation relève du premier pilier du programme d'action du gouvernement en place, intitulé « Plus d'emplois, plus de pouvoir d'achat », piloté par Mme Judith Suminwa, nommée Première ministre depuis avril 2024. Le gouvernement, à travers son ministère des Finances, s'est toujours félicité d'avoir mis en place une politique budgétaire prudente, accompagnée d'une politique monétaire réactive au niveau de la BCC, en vue de redonner du pouvoir d'achat à la population congolaise.
Lors d'une intervention ce jeudi 14 août 2025 devant plus de 500 comptables publics, Doudou Fwamba a d'ailleurs indiqué que cette politique conjoncturelle a permis la stabilisation du cadre macroéconomique, rendue possible grâce à la bonne gouvernance des finances publiques mise en place. Reste à connaître son impact réel sur les ménages congolais.
« En juin 2024, chacun a pu constater une inflation passée de 23 % à moins de 7,8 %, et la stabilité du taux de change depuis juin 2024 à ce jour. Cela n'est pas le fruit du hasard », a déclaré Doudou Fwamba.
Début août 2025, un dollar s'échange à 2 887,18 francs congolais, marquant une dépréciation progressive par rapport aux taux hebdomadaires antérieurs. Par rapport à 2024, la monnaie s'est dépréciée de 1,45 %, selon la Banque centrale du Congo.
Pour rappel, la dépréciation de la monnaie locale entraîne des conséquences négatives, dont la hausse des prix des produits importés et la baisse du pouvoir d'achat - les citoyens pouvant acheter moins de biens et services avec la même quantité d'argent.
Parmi les autres conséquences majeures figurent l'aggravation de la pauvreté (la population étant affectée par la hausse des prix), la détérioration de la balance commerciale (si le pays dépend fortement des importations, ses dépenses en devises augmentent), ainsi que l'accroissement de la dette extérieure. »
Jean-Baptiste Leni
