RDC : La FEC dénonce une détérioration du climat des affaires et le recul des opportunités d'emploi dans les provinces du Nord et Sud Kivu, sous occupation de l’armée rwandaise

Siège de la FEC à Kinshasa
Siège de la FEC à Kinshasa
PAR Deskeco - 06 mar 2025 14:44, Dans Entreprises

Dans un communiqué rendu public ce jeudi 6 mars 2025, la Fédération des entreprises du Congo (FEC) dénonce la détérioration du climat des affaires et le recul des opportunités d’emploi dans les provinces du Nord et Sud Kivu, dont une partie est entre les mains de l’armée rwandaise qui vient en soutien au M23 et à l’AFC.

« À ce jour, certains points d'exploitation de nos membres ont dû fermer leurs portes, leur personnel demeure cloîtré à domicile, dans l'impossibilité d'exercer leurs fonctions. Cette situation témoigne d'une détérioration du climat des affaires et d'un recul des opportunités d'emploi », renseigne la FEC dans son communiqué.

Elle cite notamment les entreprises telles que la BRALIMA S.A. qui a vu l'ensemble de ses biens, matières premières et marchandises emportés ou détruits à Bukavu, ainsi que la société CJX MINERALS SARL qui a « non seulement subi le pillage de certains équipements et biens, notamment des produits miniers, des véhicules, mais également l'occupation de ses installations professionnelles ».

Déjà en février, une source onusienne rassurait que 1 000 employés de la Bralima SA pourraient être affectés après l’entrée de l’armée rwandaise et du M23 dans la ville de Bukavu, et les pillages qui s’en sont suivis.

« Ce sont donc de nombreuses familles qui risquent de se retrouver sans revenus, aggravant encore la situation sociale déjà difficile dans la région », rapporte une source de la société, affirmait une source à la Bralima Bukavu.

Par conséquent, la destruction de la Bralima est un véritable manque à gagner pour le trésor public et les recettes provinciales. Cette société verserait chaque mois plus d’un million de dollars américains aux services fiscaux nationaux, notamment à la Direction Générale des Impôts (DGI) et à la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA), précise une source proche de la société.

« Le gouvernement du Sud-Kivu reçoit environ 400 000 dollars par mois de cette entreprise en taxes sur la consommation des produits brassicoles », renseignait une source onusienne.

En tant que plus grand fournisseur financier de la province, il faut aussi rappeler que la Bralima contribue également à hauteur de plus de 60 % des recettes de la REGIDESO locale, ainsi qu’à celles de la SNEL Bukavu.

Bruno Nsaka

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