Organisée par Amani Vic en collaboration avec la chambre de commerce Canada-Afrique, la Semaine économique canadienne qui s'est ouverte le mercredi 19 février 2025 à Kinshasa est une occasion pour les entrepreneurs congolais et canadiens de travailler en synergie en vue de faciliter les échanges, l’accès aux financements et aux marchés internationaux.
« Nous invitons à cette occasion les entrepreneurs des deux pays à collaborer ensemble et à travailler en synergie, en vue de passer à l’action dans un contexte de globalisation des défis économiques pour intensifier les échanges entre les deux pays, faciliter l’accès aux financements et aux marchés internationaux, encourager le transfert de compétences et de technologies pour le développement durable », a déclaré Fabrice Tompa, initiateur de la Semaine canadienne et PCA d'Amani Vic.
Placée sous le thème « Renforcement des relations économiques entre l’Afrique, particulièrement la RDC et le Canada », cette rencontre se veut aussi une occasion de rassembler toutes les forces pour continuer à relever les défis.
Cet événement prestigieux a mis à l'honneur des secteurs tels que l’agro-alimentaire, la science et l’innovation ainsi que le génie conseil et la construction.
Face à l’agression cruelle et sanguinaire que subit la RDC, la coopération Canada-RDC à travers Amanivic se veut être une figure de mobilisation des ressources économiques, en tant qu’acteur économique pour y faire face.
Amanivic a pour rôle d’offrir à la population une bonne formation, des opportunités professionnelles et de créer des champions locaux dans différents secteurs de la société.
Plaidoyer pour soutenir l’entrepreneuriat
« Nous faisons un plaidoyer au gouvernement pour aider les entrepreneurs », a affirmé Mme Tisya Mukuna, fondatrice et présidente déléguée générale de l’entreprise « Kinoise Café ».
Elle a fait savoir que les entrepreneurs connaissent de nombreux défis, notamment l’instabilité politique et sécuritaire, l’accès limité aux financements, les infrastructures insuffisantes et le changement climatique.
C’est dans ce cadre que Mme Tisya a réclamé l’apport du gouvernement pour pallier tous ces défis, afin de faciliter l’évacuation des produits et d’évoluer correctement.
Pour sa part, M. Armand Kitisya, représentant de la chambre de commerce Canada-Afrique, a proposé aux entrepreneurs le « rentrepreneuriat », qui consiste à racheter des entreprises au Canada. Car le Canada a besoin de nouveaux entrepreneurs, et le marché est rentable, a-t-il renchéri.
De son côté, M. Papy Bulembi a encouragé la mise en place de coopératives et le travail en synergie pour le développement de l’entrepreneuriat. Plusieurs thématiques ont été abordées au cours de cette édition, à savoir l’émergence de l’industrie agro-alimentaire en RDC, défis et perspectives, l’innovation technologique, réussir la transition numérique de la RDC, le rôle du droit des assurances, ainsi que du génie civil et de la construction. D’où la protection de l’environnement et la gestion des déchets ont été recommandées à la population pour le maintien de la salubrité.
Absence de routes de desserte agricole, un défi pour l’entrepreneur congolais
Par ailleurs, Mme Sivi Malukisa, DG de Manitec, a, par la même occasion, indiqué que l’absence de routes de desserte agricole constitue un défi pour l’émergence de l’entrepreneur congolais qui évolue dans le secteur agro-alimentaire, afin de réduire l’importation des produits alimentaires et d’offrir à la population des produits répondant aux normes de sécurité alimentaire pour faire face à la concurrence.
Elle a souligné que les agriculteurs congolais se découragent en réduisant la quantité de production en raison de l’absence d’infrastructures adéquates et des pertes enregistrées suite à la non-évacuation des récoltes.
Bienvenu Ipan
