Devant les deux chambres du parlement réunies en congrès ce mercredi 11 décembre 2024, Félix Tshisekedi, président de la RDC, a indiqué attendre des recommandations issues des états généraux du portefeuille ouverts depuis lundi dernier pour relancer « l’ensemble » des entreprises du portefeuille. Dans cette optique, certaines mesures ont déjà été prises par le gouvernement pour relancer celles existantes et en créer de nouvelles, en l’occurrence Air Congo, a laissé entendre le chef de l’État.
« La redynamisation de nos entreprises du Portefeuille est un impératif pour renforcer leur compétitivité et leur performance. C’est dans ce cadre que nous avons, cette année, adopté un programme de relance incluant la création d’Air Congo, en partenariat avec Ethiopian Airlines, dans laquelle l’État congolais détient 51 % des parts, ainsi que la reprise des activités de Congo Airways », a expliqué Félix Tshisekedi.
L’état actuel des entreprises publiques est alarmant. Les documents 8, 12 et 13, en annexe au projet de loi des finances 2025, qui attend d’être promulguée à la fin de l’année, brossent l’état des entreprises du portefeuille. Les sociétés telles que COBIL, SOCOF, SOFIDE et SONAL sont considérées « relativement saines », car elles maintiennent des équilibres financiers fondamentaux.
Cependant, la plupart des autres, notamment Congo Airways, Gécamines, REGIDESO, SNEL, RVA et SONAS, sont en grande difficulté. Ces entreprises souffrent d'un fonds de roulement négatif et d'une liquidité en deçà des seuils acceptables, entraînant une rentabilité faible, voire négative.
Encore plus préoccupantes, certaines entreprises comme la MIBA, la CADECO, les LMC et la SOKIMO, sont en état de faillite non déclarée. Leurs capitaux propres, tombés en dessous des 50 % requis par l'OHADA, témoignent d'une absence d’activité et d’une gestion déficiente, renseignent les documents cités.
Pour relever ces entreprises ainsi que l’économie du pays, Alex N’KUSU DONGALA SIYA, Secrétaire Exécutif a.i. du Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises Publiques (COPIREP), préconise notamment la bonne gouvernance, le renouvellement de l’outil de production de ces entreprises, des investissements massifs dans ces sociétés, ainsi que le partenariat public-privé.
Bruno Nsaka