Le plan de trésorerie prévisionnel, pour le mois de juillet 2024, table sur la réalisation des recettes publiques de 2.762,7 milliards de CDF, en raison principalement de la rentrée des recettes attendues au titre du 1er acompte provisionnel de l’impôt sur les bénéfices et profits (IBP). Les dépenses à exécuter sont projetées à hauteur de 2.690,9 milliards de CDF.
Au cours du mois de juin 2024, hors échéance fiscale, le plan de trésorerie de l’Etat s’est clôturé par un excédent de 38,8 milliards de CDF contre un déficit de 495,2 milliards programmé pour le mois. A la période indiquée, le solde du Trésor hors dons budgétaires (de 259,4 milliards de CDF) est déficitaire de 220,6 milliards de CDF.
Concernant les recettes publiques, elles ont atteint 1.950,9 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 130,4 % par rapport à leurs projections. L’analyse par poste révèle que les recettes tirées des impôts directs et indirects, encadrées par la DGI, se sont chiffrées à 689,1 milliards de CDF contre des prévisions de 581,5 milliards. Les recettes douanières collectées par la DGDA se sont établies à 455,8 milliards de CDF contre un montant prévisionnel de 528,3 milliards. Enfin, les recettes administratives, domaniales et judiciaires sous l’encadrement de la DGRAD ont rapporté 399,5 milliards de CDF au Trésor public contre une programmation mensuelle de 335,7 milliards.
S’agissant des dépenses publiques, elles se sont traduites par une sous-consommation de 4 %, pour s’établir à 1.912,1 milliards de CDF. Au cours de la période sous-revue, la rubrique « salaires des agents et fonctionnaires de l’Etat » a enregistré un dépassement de 6,0 % pour un total de décaissement de 712,6 milliards de CDF, impulsé par le paiement de la queue des mois antérieurs. Au niveau des frais financiers, il y a lieu de souligner que les intérêts sur la dette publique ont été de 34,2 milliards de CDF contre une prévision de 23,3 milliards, en dépassement de 47 % attribuable au service de la dette extérieure.
Les lignes « frais de fonctionnement des institutions et ministères » et « subventions » ont connu des sous-consommations de 40,1 % et 19 % avec des décaissements respectifs de 277,8 milliards de CDF et 134,5 milliards. Les dépenses en capital, quant à elles, ont été exécutées en dépassement de 31,1 %. En effet, sur une programmation de 264,1 milliards de CDF, les décaissements se sont chiffrés à 346,2 milliards.
En cumul annuel, au premier semestre 2024, la balance des opérations financières de l’Etat indique un solde excédentaire de 335,6 milliards de CDF contre un déficit programmé de 694,6 milliards. Cet excédent budgétaire traduit l’effort de mobilisation des régies financières associé au bon comportement des cours des matières premières (cuivre, or et zinc), sur fond du resserrement des dépenses publiques.
A la période indiquée, les ressources mobilisées ont atteint 12.770,8 milliards de CDF. En excluant les dons budgétaires, les recettes intérieures se sont établies à 12.511,4 milliards contre des prévisions annuelles de 24.549,8 milliards retenues dans la loi de finances pour l’exercice 2024. Les dépenses de l’Etat se sont chiffrées à 12.435,3 milliards de CDF.
Par ailleurs, au mois de juillet 2024, le tableau de suivi de la situation financière de l’Etat produit par la Banque Centrale du Congo, indique un solde déficitaire de 124,2 milliards de CDF à la première semaine. Les recettes de l’Etat se sont chiffrées à 192,3 milliards de CDF et des dépenses de 316,5 milliards.
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