« Il nous faut au moins 600.000 hectares pour satisfaire le besoin alimentaire et si un hectare produisait une tonne, ce qui veux dire que nous aurons 600.000 tonnes par an, cela sera une réponse à longue durée, à l’insécurité alimentaire enregistrée dans la province du Kasaï Oriental », a déclaré l’Ir agronome François Mutombo, membre de la cellule technique au gouvernorat du Kasaï Oriental. En attendant la réalisation de ces estimations, a-t-il indiqué, il faut planifier le programme de réserve stratégique alimentaire qu’on n’a jamais respecté, par manque d’engins pour produire et labourer des grandes superficies.
M. Mutombo a justifié cette position comparativement aux normes internationales des indices de consommation pour satisfaire les besoins alimentaires estimés en moyenne à 94 Kg par individu l’an, tout en déplorant la sous-alimentation constatée dans les ménages.
« A supposer, nous avons 3 millions d’âmes dans les cinq territoires, 3 millions d’âmes sur les cinq communes de la ville de Mbuji-Mayi, ce qui nous fait 6 millions d’habitants », a-t-il dit.
D’après les statistiques internationales et normes des indices de consommations, pour satisfaire le besoin alimentaire, selon M. Mutombo, un homme doit manger par an 113 à 115 kilos de maïs pour satisfaire son besoin, une maman adulte bouffe 86 kilos de maïs par an par individu. « Quand vous faites la moyenne, vous trouverez 94 kilos de maïs par an, mais ici chez nous, les mamans quittent le matin pour aller vendre les marchandises, et le soir elle rentre avec la moitié de la mesure de farine (1,5kg) alors qu’il y a 8 personnes dans le ménage », a-t-il déploré.
Par ailleurs, il a demandé au nouvel exécutif provincial d’exploiter les différentes planifications élaborées par les experts en agriculture afin de sortir la province du gouffre de cette insécurité alimentaire.
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