Après les missions effectuées à l'étranger et dans le Grand Katanga, des nouvelles mesures pour juguler la crise criante de maïs à court, moyen et long terme dans les espaces Grand Katanga et Grand Kasaï. À l'issue de la réunion de la Commission Ecofin du gouvernement de la République, ces mesures ont été transmises au Chef du gouvernement Sama Lukonde Kyenge pour validation avant l'annonce officielle. Ceci ressort du briefing hebdomadaire entre la presse et le ministre de la Communication et Médias Patrick Muyaya.
"Il s'est agi d'abord de régler le problème urgent en terme d'approvisionnement et pour voir comment on règle le problème dans la durée avec une production locale, avec un appui à donner aux hommes d'affaires congolais, opérateurs économiques, c'était le sens de la réunion de la descente sur terrain de la vice ministre des Finances parcequil était question de regarder quel type d'avantage à accorder à ces différents opérateurs, identifier tous les goulots d'étranglement et je ne vends pas encore les conclusions de cette mission mais il est question de voir dans l'étendue de la République Démocratique du Congo comment on affecterait 100 mille hectares à peu près par province, on aura 26.000 d'hectares pour que nous puissions être en mesure de cultiver le mais et de répondre à cette impératif et cette impératif alimentaire urgent. Voilà plus au moins les sujets sur lesquels nous avons discuté longuement le vendredi dernier en conseil des ministres parceque les collègues qui étaient partis à Lubumbashi sont revenus les après midi et ils ont eu l'occasion de faire ce rapport préliminaire, il y a eu une réunion spéciale de la commission Ecofin du gouvernement samedi, les mesures ont été transmises à la Primature et donc dans les 48 heures nous pourrons annoncer ces mesures pour voir comment nous avançons", a déclaré le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya devant la presse lundi 8 mai 2023
À la suite des missions effectuées par les membres du gouvernement central, le porte-parole du gouvernement a révélé qu'il y avait une main noir derrière cette situation de rareté de maïs dans cette partie du pays. À l'en croire, il y a eu des personnes en RDC avec connexion en Zambie qui ont suscité cette situation pour des raisons politiques.
"Contrairement à ce qui a été partagé dans les réseaux sociaux, la délégation ne comprenait pas 10 ministres, il y avait plusieurs questions sectoriels qui devraient être abordées. Il y a eu une première partie de la mission qui s'était rendue en Afrique du Sud, il comprenait le VPM, ministre de l'économie nationale, les ministres des PME, Commerce Extérieur et le ministre de l'industrie. Ils ont été rejoints dans l'autre phase de la mission qui était aussi stratégique par la Vice-ministre des Finances, le ministre des Hydrocarbures parceque la solution pour le gouvernement c'est d'accroître les capacités de production locale. Il se trouve que malheureusement la crise de la farine de maïs a été occasionné par quelques individus visiblement mal intentionnés qui avec quelques connexions en Zambie ont obtenu que la Zambie décide de ne plus vendre le maïs à la République Démocratique du Congo son voisin direct alors que c'est la Zambie qui vend le maïs au Kenya, Ethiopie et à d'autres pays de l'Afrique de l'Est et pire encore interdiction de toute cargaison venant d'autres pays d'Afrique Australe d'arriver en République Démocratique du Congo. Toutes ces décisions n'étaient pas connues du Président Zambien, la délégation gouvernementale qui s'est rendue sur place a eu des échanges avec des officiels et très rapidement les mesures ont été prises pour lever toutes ces barrières", a fait remarquer le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.
La région du Katanga fait face à une crise criante de maïs. Depuis plus d'un mois maintenant, le sac de 25 kilos de maïs se négocie entre 75 à 100.000 francs congolais. Une situation qui tend à perdurer. Une mission gouvernementale vient d'être effectuée dans le Grand Katanga et à l'étranger afin de trouver des voies et moyens pour régler cette situation.
Bien avant le déplacement sur terrain, le vice-Premier ministre et ministre de l’Economie, Vital Kamerhe avait attribué en conseil des ministres vendredi 21 avril 2023 la hausse du prix de maïs à la faible production locale de ce produit agricole. Outre, la faible production locale, Vital Kamerhe avait noté plusieurs autres causes exogènes dont la réduction de l’offre zambienne et le cout élevé d’importation de cette denrée d’Afrique du Sud et la détérioration du climat dans la région. Il avait assuré travailler, au niveau de la commission économique et financière du gouvernement pour apporter une solution à cette question de rareté de maïs au pays.
Clément MUAMBA