En tournée dans l'Est du pays, Vital Kamerhe est arrivé ce lundi soir à Kindu dans la province du Maniema. Il a été accueilli par des milliers de partisans et quelques dignitaires originaires de la province du Maniema.
A la tribune centrale de Kindu où Kamerhe s'est adressé à des milliers de personnes, il dit regretter que la ville de Kindu n'ait toujours pas d'eau courante, d'électricité et des bonnes routes.
“Aujourd'hui, je suis arrivé et je viens de voir par moi-même. Je pensais que ces problèmes étaient résolus. La ville n'a toujours pas de courant ? Et ce problème d'eau persiste encore ? Le train de Kalemie n'arrive plus, le ciment a connu une montée vertigineuse ?”, lançait-il devant les Kindusiens lors de son adresse.
Le Président de l'UNC a aussi appelé les ressortissants du Maniema à exploiter les ressources agricoles dont dispose la province.
“Je suis venu à Kindu aujourd'hui pour vous dire que le sol de Kindu est en mesure de produire toutes les variétés de nourriture. Si vous voulez produire le riz, c'est possible et le prix sera imbattable et moins cher que le riz importé”, a-t-il lancé et d'ajouter :
“Nous voulons que les routes soient réhabilitées. Que Kindu soit désenclavé. Kindu peut nourrir le Congo. Si vous voulez l'huile de palme c'est possible, le maïs aussi, même le haricot. Comment se fait-il que la ville de Kindu, le chef-lieu de la province, ne soit pas reliée à Kasongo, Kabambare, Pangi, Punia et Lubutu [Ndlr : 6 de 7 territoires de la province du Maniema]?”, s’est-il demandé.
La ville de Kindu est alimentée par intermittence par la centrale hydroélectrique de Rutchurukuru située à 101 kilomètres de la ville dans le territoire de Pangi. Mais la centrale est quasi inexistante, seuls quelques ménages sont rarement alimentés.
Si les routes en terre battue du Maniema sont connues pour leur impraticabilité, la Regideso, elle, ne dessert pas toute la ville. Son réseau s'étend sur quelques quartiers du centre-ville. Les nouveaux quartiers implantés durant les deux dernières décennies sont desservis par les bornes fontaines installées grâce au financement de l'Agence Belge de Développement (Enabel).
Chadrac Londe
