Le projet de loi portant reddition des comptes de la loi de finances rectificative du 24 décembre 2020 n’a été déposé que le 17 septembre 2021 à la Cour des comptes, dépassant largement le délai légal. Ce document aurait du être déposé à l’Assemblée nationale le 15 mai 2021.
Pour l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP), ce dépôt tardif est une manière d’empêcher la cour des comptes de mener ses investigations auprès des comptables publiques et dénicher les cas de fraudes, des détournements de deniers publics, de maquillage à des fins politiciennes des comptes de l’Etat.
« Ce même constat a été relevé dans nos différents rapports de contrôle citoyen, depuis 2012, nous notons que la situation n’a pas changé malgré le changement des animateurs à la tête du pays », dit l’ONG qui rappelle les caractères limitatifs des crédits budgétaires.
Suite à cette situation, la Cour des Comptes renseigne, dans son rapport publié cette semaine, qu’elle n’est pas parvenue à certifier les comptes publics et de prononcer la déclaration de conformité entre les comptes individuels des comptables publics assignataires et le compte général de l'Etat.