Henry Wazne : « Les perspectives pour 2022 sont de transformer la Sofibanque en un acteur incontournable du secteur »

Hanry Wazne
PAR Deskeco - 25 juin 2021 08:46, Dans Entreprises

Elu récemment en tant que Conseiller des français de la RDC, Henry Wazne, Administrateur Directeur Général de la Sofibanque, entend, sous son mandat de 6 ans, aider l’Ambassade de France et la Chambre de Commerce et de l’Industrie Franco-Congolaise à renforcer les liens existants entre la RDC et l’Hexagone. Dans cette interview, il traite des enjeux de ces élections consulaires mais également des perspectives de la Sofibanque à court et moyen terme en RDC. Interview.

Propos recueillis par Amédée Mwarabu

Suite aux élections consulaires qui se sont déroulées le 30 mai dernier, vous avez été élu Conseiller des Français de la RDC. Quels sont les impacts bénéfiques pour les français en RDC ?

Il faut savoir que l’élection des Conseillers des Français de l’étranger est une spécificité française, en effet la France est le seul pays au monde qui donne l’opportunité à ses concitoyens résidents à l’étranger, d’élire des représentants.

J’ai eu l’honneur d’être tête de liste de la République En Marche.

En tant qu’élu je suis fier de pouvoir représenter les Français résidant en RDC, notamment auprès de l’Ambassade de France et de ses services consulaires, mais aussi de devenir « grand électeur » ; un  rôle qui me permet de participer aux élections sénatoriales françaises.

Les conseillers consulaires ont pour vocation de participer aux traitements des dossiers de bourses, de conseiller l’ambassade, d’aider les Français en situation de détresse et d’accompagner les entreprises françaises souhaitant investir en RDC. Nous sommes un point de contact permanent avec l’Ambassade de France pour l’ensemble des Français qui résident en RDC.

Que peuvent attendre les opérateurs économiques congolais de votre mandat de Conseiller des français de la RDC ?

Nous sommes un lien utile pour les opérateurs économiques congolais en interaction quotidienne ou périodique avec les entreprises françaises. Nous sommes là pour soutenir et renforcer le développement des échanges économiques entre les deux pays, et faciliter l’implantation des entreprises françaises sur le territoire congolais.  

A travers votre fonction de Conseiller des Français de la RDC, quels actes pouvez-vous poser notamment auprès de la FEC ?

En plus de mon mandat de Conseiller des Français de la RDC, je suis également premier Vice-président de l’Association Congolaise des Banques, Président de la Commission ECOFIN de la FEC et membre du Conseil d’Administration de la FEC. Je suis donc en relation permanente avec la FEC. Je défends les intérêts des institutions bancaires et conseille également la FEC dans les domaines de la finance et des assurances. Ce mandat au sein de la FEC me permet également de soutenir les activités des entreprises françaises.

Quel résultat espérez-vous atteindre dans un an sous votre mandat ?

Je suis élu pour 6 ans. J’ai le temps pour faire un bilan. Tout d’abord, il y a eu un  changement considérable concernant la fonction de Conseiller des Français de l’étranger qui  était méconnue du grand public. Suite aux élections, tous les élus de la République En Marche ont participé à une  visioconférence, en présence du Président Emmanuel Macron, qui nous a chaleureusement félicités.

En tant qu’élu de proximité, aider efficacement l’Ambassade de France ainsi que la Chambre de Commerce et de l’Industrie Franco-Congolaise à renforcer les liens existant entre la RDC et la France, serait une première réussite pour le début de mon mandat.

Je suis convaincu que le  Président Félix Antoine Tshisekedi ainsi que le Premier ministre Sama Lukonde, souhaitent créer des conditions favorables aux investissements étrangers. Le nouveau gouvernement de la RDC a a,sans nul doute, la volonté de faire avancer cet immense pays. La tâche sera certes difficile, mais les résultats, notamment en termes de climat des affaires, se feront ressentir progressivement. 

 A ce jour, quels sont les chiffres clés de la Sofibanque ?

Aujourd’hui, la Sofibanque est une banque solide ayant des fonds propres évalués à environ 75 millions USD. Nous avons l’un des meilleurs ratios de solvabilité du marché, le meilleur return on equity, ainsi que d’importantes liquidités.

L’an dernier, la Sofibanque a validé ses chiffres et  déclaré 4,5 millions USD de bénéfices nets. . L’ensemble des établissements du secteur bancaire a déclaré 30 millions USD.  Ainsi nous avons atteint environ 20% du résultat net du secteur bancaire en RDC.  En matière de contribution fiscale, nous demeurons depuis cinq ans, le troisième contributeur fiscal du secteur.

Nous sommes également la banque des grandes institutions du pays, la banque exclusive des ambassades de France, d’Espagne, d’Italie, etc… Nous avons le souci d’apporter un service de proximité,  de qualité axé, sur la satisfaction de nos clients. C’est la raison pour laquelle, l’ouverture d’une centaine de succursales à travers le pays, n’est pas un projet que nous envisageons pour le moment. Car le plus important pour le client, est de savoir que la banque et ses services sont accessibles.

Quels sont les objectifs que vous vous fixez d’ici la fin de l’année ?

Nous  souhaitons ouvrir prochainement des succursales à Goma, Boma et Likasi,  mais également améliorer notre positionnement dans le Lualaba auprès des différents grands groupes miniers. A moyen terme, nous visons un développement progressif de nos activités.  

Au niveau de la Sofibanque, avez-vous évalué l’impact des effets du Covid sur vos activités ?

La pandémie a eu des conséquences sur notre quotidien. Pendant le confinement nous avons travaillé en effectif réduit et la majorité de nos collaborateurs était en télétravail. Cette situation a bouleversé le fonctionnement interne de l’entreprise. Cependant cette expérience a été révélatrice de la qualité des salariés de la Sofibanque. Nous avons conservé de bons résultats et maintenu notre taux de croissance. Aucun de nos clients  n’a connu de faillite. Nous considérons donc que nous avons globalement réussi à aider et à accompagner nos clients durant cette période de crise.  

Quelles sont les perspectives de la Sofibanque d’ici trois ans ? 

Les perspectives pour 2022 sont de transformer la Sofibanque en un acteur incontournable du secteur. Nous souhaitons poursuivre  notre croissance de manière  intelligente. En tant que banque familiale, nous avons des points forts et des points faibles. Notre volonté est ainsi de  compter sur nos points forts  que sont : un service de proximité, une prise de décision rapide et locale et une connaissance  accrue du marché local nous permettant de faire face aux défis du secteur.

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