RDC : l'AETA renforce les capacités des jeunes issus de la société civile sur les méthodes de lutte contre la corruption

Gérard Bisambu, Sécretaire général de l'AETA. Ph. ACTUALITE.CD
PAR Deskeco - 27 mai 2021 07:41, Dans Actualités

La plateforme Agir pour des élections transparentes et apaisées (AETA) a ouvert ce mercredi 26 mai 2021 à Kinshasa, la formation des moniteurs anti-corruption. Plus de 25 participants issus de différentes organisations de la société civile prennent part à cette séance de formation en perspective d'outiller leurs connaissances sur les mécanismes de détection des faits de corruption au sein des entités provinciales et locales.

La formation est animée par deux acteurs majeurs engagés dans la lutte contre la corruption, à savoir, le député national et président de l'APNAC, Jean-Pierre Pasi Za Pamba et le président de l'ACAJ, Georges Kapiamba.

Selon Gérard Bisambu, Secrétaire général de l'AETA cette formation vise à outiller les jeunes dans le monitoring des faits de corruption au niveau des entités provinciales afin de permettre au pays de mieux combattre ce fléau, à la base des faibles mobilisations des recettes en RDC.

"Les institutions territoriales où l'on peut mobiliser les recettes pour renforcer le budget du pays sont minées de corruption. Nous pensons qu'il faut collectiver la lutte contre la contre la Corruption en impliquant les mouvements citoyens pour faire le monitoring aux niveaux de ces entités. C'est même l'objectif de cette formation. Les informations monitorées par ces jeunes seront rapportées auprès des élus de leurs communes pour qu'ils en fassent le lobbying au niveau national et provincial. Il est important de jetter un regard sur la lutte contre la Corruption", explique Gérard Bisambu.

Pour sa part, Georges Kapiamba a salué cette initiative et a promis d'expliquer les basiques des techniques de détection des faits de corruption aux participants à ces assises. 

"Je félicite les organisateurs de cette formation. Nous allons revenir sur les notions de base à l'intention des participants sur ce qu'il faut pour lutter contre la corruption. Nous allons voir les éléments corruption, les auteurs, ce que dit la loi. Nous allons également de quelle manière on doit contreverifier avant de procéder à une dénonciation", a dit Me. Georges Kapiamba.

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Rappelons que pour l'AETA, si la RDC n’a été capable de mobiliser autant de moyens pour réaliser les budgets  annuels qu’elle s’est fixé, la cause de cette faible mobilisation reste sans conteste la corruption, le coulage des recettes, les détournements, la concussion, le conflit d’intérêt les rétro commissions. 

Pour cette ONG, la corruption est donc le fléau qui endeuille l’économie de la RDC. 

Eu égard aux faits sus-effleurés, l’AETA tient à apporter sa pierre dans le combat contre la corruption. Ayant déjà un paquet minimum d’action relatif à la corruption  électorale, AETA voudrait élargir la lutte contre la corruption institutionnelle. Ses  actions dans ce cadre du parcours anti-corruption focaliseront l’attention sur la  corruption dans les entités locales et les institutions provinciales.

De fait, les résultats attendus de cette formation sont repris ci-dessous : 

- 25 participants ont augmenté leurs connaissances sur la corruption en RDC ;

- 25 participants formés en techniques de monitoring anti-corruption sont capables de mener avec efficacité les activités d’identification et de documentation des cas de corruption dans leurs entités respectives, de dénoncer les cas de corruption documentés ainsi que d’en faire le plaidoyer ;

- Des outils de monitoring sont élaborés.

Jordan MAYENIKINI

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