RDC : le directeur de conformité de la BGFI Bank aux arrêts après avoir autorisé un retrait de 250 000 USD sur un compte bloqué par la CENAREF pour raison d'enquête

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PAR Deskeco - 19 mar 2021 14:15, Dans Actualités

L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) annonce ce vendredi 19 mars, l’arrestation du directeur de conformité de la BGFIBank, le Gabonais Georges Meye depuis ce jeudi au cachot du Parquet de Grande Instance de Kinshasa/Gombe.

A en croire le coordonnateur de cette ONG de la défense des droits de l'homme, Maître Georges Kapiamba, M. Meye a autorisé un retrait d’une somme de 250 000 dollars américain sur un compte bloqué sur ordre de la Cellule nationale de renseignements financiers (CENAREF) pour soupçon de blanchiment des capitaux.

« CENAREF avait été informée sur des mouvements de blanchiment des capitaux ou détournement des fonds publics qui s’étaient signalés à la BGFI Bank, il y a de cela quelques jours. La CENAREF a commencé avec les enquêtes mais à titre préventif, elle avait ordonné le blocage ou la mise sous séquestre de ce compte sur lequel vous trouvez déjà la somme soupçonnée de 800.000 USD. Mais pendant que les enquêtes étaient en cours pour savoir si le ministre (du gouvernement actuel, ndlr) qui avait autorisé ce virement s’était fondé sur quel dossier, quel marché, avait-il lui-même reçu l’autorisation nécessaire au regard des mesures conservatoires prises par le Dircab du chef de l’Etat, la CENAREF va être surprise d’apprendre qu’une somme de 250 000 USD venait d’être débitée sur le dit compte de manière frauduleuse. Vérification faite, la CENAREF s’est rendue compte que l’opération était faite avec l’autorisation du directeur de conformité de la BGFIBank  », relate M. Kapiamba à ACTUALITE.CD.

Auditionné le même jour, ce banquier a été placé sous mandat d’arrêt provisoire en attendant la suite des enquêtes judiciaires. « Et pendant même l’audition il va être constaté encore que le Monsieur [de nationalité gabonaise] se trouve dans une situation irrégulière par rapport à la loi de séjour en RDC, c’est-à-dire qu’il est en conflit avec la loi sur la migration », fait également savoir le coordonnateur d’ACAJ. 

Japhet Toko

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