Une grande mission de contrôle parlementaire est prévue incessamment. D'après le député national Gratien Iracan qui l'a annoncé ce mardi 05 janvier à ACTUALITÉ.CD, c'est pour se conformer à l'arrêt de la Cour Constitutionnelle qui a autorisé le contrôle parlementaire au bureau d'âge mais aussi renflouer les caisses de l'État au regard des urgences dans le pays.
"Nous sommes en train de préparer une grande descente sur terrain dans le cadre du contrôle parlementaire. Ce n'est pas seulement la motion de censure dont tout le monde fait allusion, nous sommes en train de descendre sur terrain pour contrôler le gouvernement dans le cadre des mobilisations des recettes", a-t-il déclaré .
Consécutivement à sa récente mission effectuée à la BCC, aux ministères des Finances et budget, Gratien Iracan estime que le pays a un sérieux problème de ressources financières.
"Nous en tant qu'élu, nous avons jugé qu'il ne faut pas seulement se contenter de ce qui est là, mais il faut maintenant mobiliser"a-t-il précisé.
Pour y parvenir, Gratien Iracan a annoncé deux méthodes capables de booster dans peu de temps les recettes de l'État.
"Nous avons localisé d'abord deux interventions rapides qui peuvent nous permettre que nous ayons de l'argent en moins de deux mois, il s'agit premièrement de descendre sur terrain pour identifier tous les contentieux au niveau de trois régies financières à savoir la DGI, DGRAD et la DGDA. Nous allons identifier tous les contentieux qui existent et ce sont des milliards qui sont là. Cet argent-là doit revenir au trésor public avant. Déjà la semaine prochaine quand nous allons commencer le travail. l'argent doit commencer à renflouer, canaliser dans les caisses du Trésor. Deuxième chose, nous allons identifier toutes les exonérations une fois de plus. Et ça, c'est un travail que nous allons faire minutieusement parce qu'il y a encore des milliards de dollars qui sont encore cachés dans les exonérations. Donc le contrôle parlementaire ne consiste pas seulement à faire tomber le gouvernement Ilunga Ilunkamba qui a aussi le droit des réponses . Il consiste aussi à mobiliser des recettes",a révélé Gratien Iracan.
Et d'ajouter :
"Vous avez vu que les gens sont morts à Beni, il faut donner plus de moyens à l'armée. Pour sécuriser la population, il faut donner plus de moyens à la police nationale. On va tirer cet argent d'où ? On ne va commencer à chaque fois qu'on a besoin de l'intervention de l'armée, on dit attendez on a pas l'argent. Nous on se dit, on est déterminé. Tous ceux qui étaient protégés, ils se connaissent bien, ils sont bien identifiés, il faut remettre l'argent du Trésor public qu'ils ont gelé pendant beaucoup de temps. Ça commence la semaine prochaine. Cette semaine nous avons terminé à mettre sur pied notre commission, il reste tout simplement la signature et nous allons travailler. Il n'y a personne qui va nous bloquer, maintenant les députés gèrent leur propre pouvoir d'élu conformément à la constitution".
À la question de savoir qui sont les membres de cette commission et qui la constitue ? Gratien Iracan répond :
"C'est d'abord une commission parlementaire conformément au règlement intérieur et il y a plusieurs députés nationaux qui sont là. Il y a moi par exemple je suis de la commission suivi et exécution des lois, je vais diriger cette commission qui sera mise sur pied, il y a d'autres membres qui sont là comme les membres de l'Ecofin, experts en matière de contrôle des finances au niveau du gouvernement et d'autres régies des recettes et nous avons ajouté le C26 qui sont les représentants de députés nationaux par province qui vont aussi faire partie de cette commission".
Cette grande commission qui descendra sur terrain, a-t-il conclu, sera subdivisée en sous commission pour canaliser toutes recettes qui étaient bloquées au niveau du Trésor public.
Clément Muamba
