Plus de 100.000 éléphants ont été tués en Afrique depuis 2007 en raison du braconnage soutient une récente étude effectuée par l’organisation Elephants Without Borders (EWB), rapporte Agence Ecofin. Si le braconnage a diminué en Afrique de l'Est, le phénomène persiste en Afrique de l'Ouest, centrale et australe.
Deux espèces de ces éléphants (l’éléphant des savanes et l’éléphant des forêts) ont été tués depuis 2007 révèle EWB qui a mené l'étude en collaboration avec des chercheurs de l'Université de Washington et de la Amboseli Trust for Elephants.
Partout en Afrique, une vague de braconnage d'éléphants pour l'ivoire a commencé vers 2005. Certaines études suggèrent que le braconnage a culminé en 2011 et a diminué depuis. Toutefois, dans la nouvelle étude, les chercheurs font remarquer que le phénomène n'a diminué qu'en Afrique de l'Est, ces dernières années, écrit la même source.
Le braconnage est essentiellement resté inchangé depuis 2011 en Afrique centrale, australe et de l'Ouest. En conséquence, des efforts continus pour lutter contre cette pratique seront nécessaires pour sauver les populations d'éléphants, note le rapport.
Dr Scott Schlossberg, l’un des principaux auteurs du rapport, a déclaré : « les informations faisant état d'une baisse des taux de braconnage en Afrique sont fausses. Sur le plan régional, le braconnage des éléphants est en baisse seulement en Afrique de l'Est. Pour le reste du continent, les taux de braconnage sont encore proches de leur pic et ont peu évolué depuis 2011 ».
Et d’ajouter : « les braconniers ne relâchent pas leurs efforts, donc les pays africains et les partisans des éléphants du monde entier doivent poursuivre la lutte contre le braconnage. Nous avons déjà perdu plus de 100 000 éléphants à cause de cette pratique depuis 2007. Sa réduction devrait être une priorité absolue des écologistes. »
Le braconnage en cours en Afrique centrale et occidentale est particulièrement préoccupant, selon l'étude. Les populations et les aires de répartition des éléphants étant déjà considérablement réduites par rapport aux niveaux précoloniaux, ces animaux sont en danger de disparition, s’inquiète l’organisation Elephants Without Borders.
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