Le Réseau Panafricain de Lutte contre la Corruption "UNIS" prend acte de la sentence prononcée par le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa Gombe dans l’affaire RP 26.931 (RMP1641/PG/023/a/LUK/2020) contre le prévenu Vital Kamerhe, Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi et consorts, et reconnait aux parties qui s’estimeraient lésées leurs droits légitimes d’user des moyens légaux pour faire appel.
Dans une déclaration parvenue à notre rédaction ce lundi 22 juin, UNIS voit dans cet acte de la justice un sursaut de l'Etat de droit et appelle l'Etat à poursuivre dans cet élan.
"Nous saluons un sursaut de l’Etat de droit que le peuple voudrait voir se poursuivre sur la gestion des autres procès en cours et l’initiation des autres sur tous les autres crimes ayant compromis et miné le bien-être collectif des congolais", renseigne la déclaration de UNIS Réseau panafricain de lutte contre la corruption.
Cependant, à l’instar des autres observateurs de cette saga judiciaire inédite, UNIS Réseau panafricain de lutte contre la corruption déplore quelques déficiences dans le ficelage du dossier laissant transparaître des investigations incomplètes et bâclées.
Il estime que "d’autres acteurs clés de cette affaire ne méritent pas d’être soustraits à la sentence retenue contre les prévenus" et s’interroge sur l’absolution de la banque facilitatrice de cette troublante méconduite en dépit des évidences flagrantes de sa responsabilité pénale dont le détournement de la domiciliation des paiements et le décaissement colossaux en liquides au mépris des limites édictées par la législation en vigueur.
En outre, UNIS rappelle dans sa déclaration que le programme de 100 jours ne se résume pas à la construction des maisons préfabriquées. Les Responsabilités doivent également être établies pour les autres secteurs notamment la santé et le transport. Et attire sévèrement l’attention des gouvernants sur les tares et manquements graves en matière de respect des procédures et bonnes pratiques révélés au grand jour durant le procès. Il en appelle également les gouvernants à prendre des mesures correctives.
Jordan Mayenikini