Le Panel des experts de la Société civile de la RDC a analysé le rapport du GEC (Groupe d"étude sur le Congo (GEC/Congo), portant sur l'accusation de l'affaire Vital Kamerhe. Le GEC a publié récemment un rapport sous le titre : "Opacité, quand tu nous tiens. Ce que l’affaire Kamerhe nous apprend de la gestion du programme d’urgence de Félix Tshisekedi.
Dan son analyse, le Panel des experts de la Société civile estime que "quand on lit superficiellement le rapport dudit Groupe, celui-ci a l’air si innocent que la première tendance est de vouloir le classer aussitôt lu". "Ce serait pourtant là manquer d’en discerner le caractère tendancieux que nous nous empressons de relever dans la présente analyse", note la Société civile après son annalyse.
Les experts de la Société civile considère qu' "il en va, en effet, du devoir de justice, non seulement pour Vital Kamerhe, lourdement chargé alors qu’il est encore présumé innocent, mais aussi pour tous les Congolais qui aspirent à une justice équitable et à un véritable Etat de droit".
Le premier caractère de ce document relève ses insinuations tendancieuses "qui sont autant d’entorses au procès en cours" et,"le second montre que les accusations, dont est chargé Vital Kamerhe, sont loin d’être ces évidences que les manipulateurs tendent à faire avaler aussi bien à la communauté nationale congolaise qu’à la communauté internationale", soulignent les experts de la Société civcivile.
"On n’a même pas besoin d’aller au-delà du propre titre du document en question pour se rendre compte de son caractère tendancieux, malsain et contradictoire. Le lyrisme du principal du document en fait foi", insistent les experts de la Société civile.
"Opacité, quand tu nous tiens ! Nous qui ?" s'interrogent-ils estimant que la désignation dans le sous-titre du même document, de la personne de Kamerhe, à qui on impute une affaire, "achève, par le biais d’une insinuation subliminale, de saturer un sentimentalisme qui cache mal son penchant faussement neutre".
"Oui, sous les aspects d’une fausse objectivité c’est Kamerhe qui serait donc mis en cause, rien qu’en ne s’arrêtant qu’au titre de ce document par la suite truffé de plusieurs propos du genre qui, plus est, sont pleins de contradictions", reconnaissent ces experts.
De ces contradictions, le Panel des experts de la Société Civile en relève deux au moins : une première qui consiste à désigner le coupable tout en noyant la responsabilité, et une seconde, qui lui est apparentée, et qui consiste à innocenter des responsables qui ont pourtant joué un rôle indéniable dans le «programme d’urgence », dont il convient en effet de rappeler avec insistance qu’il est celui du Président Félix Tshisekedi lui-même.
A la page 9 du rapport du GEC, dans le 1er paragraphe de la colonne droite, les experts constatent "une question aussi claire qu’intéressante est soulevée par le document en présence : « Qui doit être tenu (comme) politiquement responsable de l’échec de ce programme d’urgence » initié par Félix Tshisekedi ?"Encore que ce soit malvenu de condamner un Programme encore en cours d’exécution et qui, plus est, n’a jamais vraiment fait l’objet d’une évaluation aussi sérieuse que rigoureuse. Qu’à cela ne tienne", affirment-ils.
Dieudonné Mushagalusha Cirhuza, coordonnateur national et porte-parole des experts de la Société civile ne doute pas que "le document en question est paru au mauvais moment". "Non seulement il ne profitera plus des lumières que cette saga judiciaire promet et projette déjà voire. Mais en plus, les insinuations qui le jalonnent ne sont pas de nature à donner ses chances maximales à une justice impartiale", concluent les experts de la Société civile.
Vital Kamerhe est en détention préventive à la prison de Makala depuis le 8 avril 2020. Ses avocats ont tenté plusieurs fois de solliciter sans succès sa mise en liberté. Le directeur de cabinet du chef de l'État, suspendu depuis le 12 mai, pense être "innocenté" des accusations de détournement portées contre lui dans le programme de 100 jours du président de la République.
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