En perspective de lutter contre le Covid-19 à Kinshasa, épicentre de la pandémie en RDC, le premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, a rendu, à l'issue d'une réunion samedi dernier, obligatoire dès ce lundi 20 avril le port de masque dans tous les lieux publics de la capitale. A cet instant où aucun remède n’est encore mis au point pour maitriser le Coronavirus, seule la prévention au moyen de l’observance des mesures préventives édictées par les autorités peut sauver les populations, notamment le port de masques. Mais le constat fait sur terrain est qu’une rareté des masques appropriés s’observe dans des pharmacies. Et les seuls masques disponibles sont vendus à des prix exorbitants.
Ce matin du lundi 20 avril, plusieurs pharmacies à Kinshasa ont manqué des masques à vendre. Les tenanciers de ces pharmacies accusent les dépôts pharmaceutiques d’être à la base de la rareté des masques sur le marché à cause de l’augmentation excessive des prix ces produits
« Avant l’avènement du Covid-19 un cache-nez se négociait à 500 FC et nous achetions son carton à 5 dollars américain. Mais après que le Covid-19 a été déclaré à Kinshasa, nous achetons un carton des masques à 80 dollars. Ce qui fait qu’un cache-nez soit vendu à 2500 Fc. Ce sont des dépôts où nous nous approvisionnons en produits pharmaceutiques qui sont à la base de cette situation », nous confie un pharmacien, au niveau de la commune de N’djili.
Préoccupées par la flambée des prix des masques, à Kinshasa certaines populations font recours aux masques en tissus, fabriqués localement, qui sont vendus à 500 Fc voire 1000 Fc. Un commerce ambulant de vente des masques s’observe déjà dans les rues de la capitale congolaise.
Le patron de la ville de Kinshasa a confirmé avoir instruit les agents de l’ordre de veiller sur la mise application de cette nouvelle disposition imposant le port obligatoire des masques. Interrogé à ce sujet, le commissaire général de la police, Sylvano Kasongo, a expliqué que la Police attend un document légal avant que les ordres soient donnés aux agents.
Jordan Mayenikini
