La coalition pour la gouvernance des entreprises publiques du secteur extractif (COGEP), a écrit une lettre ouverte adressée au président de la République, Félix Tshisekedi, et déposée le 13 janvier 2020 à son cabinet, avec pour objet « demande d’audit de transactions de la Gécamines entre 2010 et 2018 ».
« Nous suivons la gestion de la Gécamines depuis la création de la COGEP en 2018 et nous avons voulu nous saisir du scandale actuel autour de la « dette » de 148 millions de dollars américains qu’elle aurait contracté auprès de Ventora pour partager avec vous la liste des participations et droits cédés par la GCM de 2010 à 2018 », note dans sa lettre ouverte cette coalition des organisation qui militent pour la bonne gouvernance et la redevabilité des entreprises publiques.
« C’est dans ce contexte, que nous faisons appel à votre leadership pour commanditer un audit de la gestion financière de la Gécamines. En effet, nous nous inquiétons du fait que la Gécamines a cédé de nombreux actifs et récolter d’autres recettes significatives sans pour autant parvenir à accroitre sa production », ajoute la COGEP.
Selon cette ONG, les 17 transactions (participations et droits cédés par la GCM entre 2010 et 2018) représenteraient 1,3 milliard USD. Et pendant la même période, la production de la GCM est passée de 36 00 tonnes de cuivre en 2013 à 8 570 tonnes en 2018, selon la COGEP.
Selon les données de la Banque centrale du Congo, la Gécamines a produit a produit 17 506 tonnes de cuivre au 30 novembre 2019, soit 1,33% de la production de l’industrie minière de la RDC.
Du coté cobalt, la production de la Gécamines reste également faible. Sur les 82 220 tonnes de cobalt produits par l’industrie minière de la RDC au 30 novembre 2019, la part de la Gécamines est évaluée à 185 tonnes.
A fin novembre 2018, sur 100 678 tonnes de cobalt produits en RDC, la Gécamines avait produit seulement 222 tonnes, soit 0,22% de la production nationale.
Amédée Mwarabu