Il sagit du Fonds national de lhabitat (FONHAB) et de lAgence congolaise pour la promotion immobilière (ACOPRIM), créés sous l'ancien ministre Joseph Kokonyangi, respectivement par décrets N° 18/033 et 18/034 du 19 novembre 2018.
Selon les informations en notre possession, ces deux établissements publics, chacun dirigé par un comité de gestion, et placés bien entendu sous tutelle du Ministère de lUrbanisme et Habitat, devraient permettre à lEtat congolais de répondre positivement aux besoins en logements décents de la population.
« Ils vont permettre à la Rdc, pour la première fois, non seulement de construire des logements décents pour les congolais à revenus moyens, mais aussi et surtout, de donner de lemploi à des milliers des jeunes congolais. En clair, le FONHAB et lACOPRIM sont conçus comme instruments efficaces pour la relance de lindustrie immobilière, conformément aux normes internationales. Ce, pour le bien-être social de la population », indique une note dinformation parvenue à DESKECO.COM.
Des informations sur ces deux entreprises sont contenues dans le document de travail du directeur de planification au Secrétariat général de lUrbanisme et Habitat et auprès du secrétaire permanent du Programme de développement urbain (PDU), lIr. Kaoze Kitenge Pacifique.
Du Fonds national de lhabitat (FONHAB)
Le FONHAB est en réalité la Banque congolaise de lhabitat. Il est appelé à collecter des fonds susceptibles de construire les unités de logements décents et répondre aux diverses sollicitations de lhabitat.
Les coûts de différentes phases de mise en uvre du FONHAB se présentent de la manière suivante : structuration (1.500.000 $) ; court terme (462.000.000 $) ; moyen-terme (3.613.925.000 $) ; long terme (131.775.375.000 $) et estimation des recettes renouvelables (943.777.033 $/an).
Lobjectif du FONHAB est de permettre à lEtat congolais de définir et de mettre en uvre une politique stratégique de lhabitat, des plans opérationnels et projets spécifiques. Laquelle apporte des innovations aux cadres légaux sur le plan institutionnel, technique et financier, en vue daméliorer la production et la gestion des établissements humains.
Tout compte fait, après installation effective de ces deux établissements publics, la RDC devrait être capable de construire dix-mille maisons sociales par an, pour sa population.
« Il est important de noter quen Rdc, le déficit en logements sociaux est estimé à plus de 7 millions dunités de logements par lONU-Habitat, principalement dans la capitale Kinshasa. Cette situation impacte négativement sur les conditions de vie des populations, et handicape lourdement le développement socio-économique de notre pays », souligne la même note dinformation.
Sagissant des ressources du FONHAB, elles proviendront principalement des apports de lEtat, à travers le budget de lEtat et diverses redevances et taxes à caractère social et privé. Mais aussi, des contributions des organismes internationaux et régionaux (ONU-Habitat notamment), ou encore des partenaires internationaux.
De lAgence congolaise pour la promotion immobilière
Quant à lACOPRIM, il est lorgane dexécution des projets conçus par le FONHAB. Les objectifs urgents de lACOPRIM vont permettre une planification urbaine et rurale transparente, rationnelle et efficace répondant aux exigences inhérentes aux développements durables des cités à travers la Rdc.
En effet, indique une source du ministère de l'urbanisme et Habitat, « Depuis la création du Ministère de lUrbanisme et Habitat en 1998, aucune structure technique ou entreprise sous tutelle ny a été arrimée en dépit de son caractère fondamentalement technique et social dune part, et devant la forte demande foncière et immobilière dautre part. Labsence dune structure étatique chargée de viabiliser le terrain avant son lotissement dans les zones dextension de lhabitat, donne loccasion aux services non habilités de se transformer en distributeurs des parcelles. Et ce, même dans les zones à haut risque ainsi que sur les lits des cours deau avec toutes les conséquences que cela entraine. Cet état de choses malsain ne favorise pas lélaboration des plans adéquats susceptibles daméliorer le cadre de vie de la population dans le respect des normes urbanistiques ».
Dans la conception de lancien ministre de lUrbanisme et Habitat, M. Joseph Kokonyangi, il était important dadopter un nouveau cadre institutionnel technique destiné à renforcer lefficacité et lefficience du Ministère de lUrbanisme et Habitat, en le dotant des structures techniques de mise en uvre de la politique gouvernementale dans ce secteur-clé de la vie nationale.
« Voilà qui justifie linitiative de la création de lAgence congolaise de promotion immobilière (ACOPRIM) qui permettra daménager des trames assainies, la construction des logements sociaux et les infrastructures de base y associées (écoles, hôpitaux, marchés, alimentation en eau et électricité). Le rôle de lACOPRIM est aussi détudier et réguler des projets immobiliers et construire une banque de données foncières, topographiques et géotechniques », a-t-il renchéri.
Par lACOPRIM, le Ministère de lUrbanisme et Habitat compte sortir le pays des sentiers battus et affirmer son rôle de ministère transversal à partir duquel la planification urbaine des villes de la Rdc se doit de partir, en vue de son émergence à lhorizon 2030. Les ressources de lACOPRIM proviendront donc du FONHAB.
Lepetit Baende