Habitat : FONHAB et ACOPRIM, deux projets destinés à pallier le déficit de logements toujours pas opérationnels

PAR Deskeco - 25 juin 2019 09:38, Dans Actualités

Il s’agit du Fonds national de l’habitat (FONHAB) et de l’Agence congolaise pour la promotion immobilière (ACOPRIM), créés sous l'ancien ministre Joseph Kokonyangi, respectivement par décrets N° 18/033 et 18/034 du 19 novembre 2018.

Selon les informations en notre possession, ces deux établissements publics, chacun dirigé par un comité de gestion, et placés bien entendu sous tutelle du Ministère de l’Urbanisme et Habitat, devraient permettre à l’Etat congolais de répondre positivement aux besoins en logements décents de la population.

« Ils vont permettre à la Rdc, pour la première fois, non seulement de construire des logements décents pour les congolais à revenus moyens, mais aussi et surtout, de donner de l’emploi à des milliers des jeunes congolais. En clair, le FONHAB et l’ACOPRIM sont conçus comme instruments efficaces pour la relance de l’industrie immobilière, conformément aux normes  internationales. Ce, pour le bien-être social de la population », indique une note d’information parvenue à DESKECO.COM.

Des informations sur ces deux entreprises sont contenues dans le document de travail du directeur de planification au Secrétariat général de l’Urbanisme et Habitat et auprès du secrétaire permanent du Programme de développement urbain (PDU), l’Ir. Kaoze Kitenge Pacifique.

Du  Fonds national de l’habitat  (FONHAB) 

Le FONHAB est en réalité la Banque congolaise de l’habitat. Il est appelé à collecter des fonds susceptibles de construire les unités de logements décents et répondre aux diverses sollicitations de l’habitat.

Les coûts de différentes phases de mise en œuvre du FONHAB se présentent de la manière suivante : structuration (1.500.000 $) ; court terme (462.000.000 $) ; moyen-terme (3.613.925.000 $) ; long terme (131.775.375.000 $) et estimation des recettes renouvelables (943.777.033 $/an).

L’objectif du FONHAB est de permettre à l’Etat congolais de définir et de mettre en œuvre une politique stratégique de l’habitat, des plans opérationnels et projets spécifiques. Laquelle apporte des innovations aux cadres légaux sur le plan institutionnel, technique et financier, en vue d’améliorer la production et la gestion des établissements humains.

Tout compte fait, après installation effective de ces deux établissements publics, la RDC devrait être capable de construire dix-mille maisons sociales par an, pour sa population.

« Il est important de noter qu’en Rdc, le déficit en logements sociaux est estimé  à plus de 7 millions d’unités de logements par l’ONU-Habitat, principalement dans la capitale Kinshasa. Cette situation impacte négativement sur les conditions de vie des populations, et handicape lourdement le développement socio-économique de notre pays », souligne la même note d’information.

S’agissant des ressources du FONHAB, elles proviendront principalement des apports de l’Etat, à travers le budget de l’Etat et diverses redevances et taxes à caractère social et privé. Mais aussi, des contributions des organismes internationaux et régionaux (ONU-Habitat notamment), ou encore des partenaires internationaux.

De l’Agence congolaise pour la promotion immobilière

Quant à l’ACOPRIM, il est l’organe d’exécution des projets conçus par le FONHAB. Les objectifs urgents  de l’ACOPRIM vont permettre une planification urbaine et rurale transparente, rationnelle et efficace répondant aux  exigences inhérentes aux développements durables des cités à travers la Rdc.

En effet, indique une source du ministère de l'urbanisme et Habitat, « Depuis la création du Ministère de l’Urbanisme et Habitat en 1998, aucune structure technique ou entreprise sous tutelle n’y a été arrimée en dépit de son caractère fondamentalement technique et social d’une part, et devant la forte demande foncière et immobilière d’autre part. L’absence d’une structure étatique chargée de viabiliser le terrain avant son lotissement dans les zones d’extension de l’habitat, donne l’occasion aux services non habilités de se transformer en distributeurs des parcelles. Et ce, même dans les zones à haut risque ainsi que sur les lits des cours d’eau avec toutes les conséquences que cela entraine. Cet état de choses malsain ne favorise pas l’élaboration des plans adéquats susceptibles d’améliorer le cadre de vie de la population dans le respect des normes urbanistiques ».

Dans la conception de l’ancien ministre de l’Urbanisme et Habitat, M. Joseph Kokonyangi, il était important d’adopter un nouveau cadre institutionnel technique destiné à renforcer l’efficacité et l’efficience du Ministère de l’Urbanisme et Habitat, en le dotant des structures techniques de mise en œuvre de la politique gouvernementale dans ce secteur-clé de la vie nationale.

« Voilà qui justifie l’initiative de la création de l’Agence congolaise de promotion immobilière (ACOPRIM) qui permettra d’aménager des trames assainies, la construction des logements sociaux et les infrastructures de base y associées (écoles, hôpitaux, marchés, alimentation en eau et électricité). Le rôle de l’ACOPRIM est  aussi d’étudier et réguler des projets immobiliers et construire une banque de données foncières, topographiques et géotechniques », a-t-il renchéri.

Par l’ACOPRIM, le Ministère de l’Urbanisme et Habitat compte sortir le pays des sentiers battus et affirmer son rôle de ministère transversal à partir duquel la planification urbaine des villes de la Rdc se doit de partir, en vue de son émergence à l’horizon 2030. Les ressources de l’ACOPRIM proviendront donc du FONHAB.

Lepetit Baende

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