Dans une interview accordée à Radio France internationale (RFI), Lucy Tamlyn, ambassadrice des États-Unis en RDC, est revenue sur la détermination de son pays à finaliser le projet du corridor de Lobito, qui permettra de relier la RDC, l’Angola et la Zambie par le chemin de fer et qui « représente un levier de transformation économique ».
Selon Lucy Tamlyn, ce projet sera bénéfique à la fois pour les États-Unis et pour la RDC.
« Nous sommes en pleine discussion avec le gouvernement pour connaître ses intentions. Il s'agit de trouver une forme de concession qui sera attractive pour le secteur privé. Parce que ce qui est différent avec ce corridor, c'est que le financement ira directement au secteur privé. Ce n'est pas un accord de gouvernement à gouvernement », a-t-elle expliqué.
La première phase, selon l’ambassadrice, consistera en la réhabilitation du tronçon existant, avec également l’implication de l’Union européenne.
Ce corridor permettra l’exportation des minerais des régions enclavées de la RDC, comme le cobalt et le cuivre, vers l’Angola, en passant par la Zambie.
Le cobalt et le cuivre, a confié l’ambassadrice à RFI, « sont importants pour toutes les économies industrialisées », au même titre que le lithium.
Le 17 juin 2025, une réunion de lancement des études de faisabilité pour le projet a eu lieu à Kinshasa, sous la direction du ministre chargé des Transports, Jean-Pierre Bemba, avec les différentes parties prenantes, dont les États-Unis et l’Union européenne, respectivement partenaires financier et technique.
Le premier draft de ce projet est attendu en septembre 2025, dans lequel les résultats préliminaires des études de faisabilité seront présentés. Il sera finalisé en octobre, et un modèle économique plus clair sera alors établi.
Les travaux seront exécutés en étroite collaboration avec la Banque européenne d’investissement afin d’attirer davantage d’investisseurs. Le projet impliquera en grande partie des entreprises européennes regroupées au sein du consortium international Lobito Atlantic Railway.
Bruno Nsaka