Le piment, sous toutes ses formes, fait partie des produits agricoles pour lesquels la RDC dispose d'un grand potentiel de production. Il peut par ailleurs présenter des opportunités sur le marché international, au vu de son prix actuel.
Selon les mercuriales des produits exportés par la RDC pour la période du 7 au 12 juillet 2025, rendues publiques par la Commission nationale des mercuriales du ministère du Commerce extérieur, le kilogramme de piment rouge bec d'oiseau frais se négocierait à environ 40 $.
En effet, ce produit devrait coûter 26,80 livres sterlings (£), soit environ 104 520 FC, ce qui équivaudrait à près de 40 $.
Selon les mercuriales, le piment de Cayenne frais coûterait quant à lui 11,70 £, soit environ 45 630 FC (environ 16 $).

Le piment africain frais se négocierait enfin à 22,90 £, soit environ 89 310 FC (31 $).

Sur le marché mondial, le piment est très demandé, notamment en Chine où il sert à la fabrication de gaz lacrymogènes, de rouges à lèvres et à la protection des câbles souterrains. L'Europe, les États-Unis, ainsi que d'autres pays africains sont également de grands demandeurs de piment congolais.
Si 5 à 10 personnes sont employées par hectare de culture de piment, pour 5 000 hectares par exemple, cela pourrait générer entre 2 500 et 5 000 emplois, expliquait en 2023 Jean-Dieudonné Kavese, ancien directeur de cabinet au ministère de l'Industrie, dirigé à l'époque par Julien Paluku, actuel ministre du Commerce extérieur.
Le piment devrait dans un premier temps être exploité dans les zones économiques spéciales de Musienene dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu et de Maluku à l'Est de Kinshasa, expliquait-il.
Bruno Nsaka