Lors d'un échange organisé ce jeudi 12 juin 2025 par l'Africa Center de l'Atlantic Council, Troy Fitrell, haut fonctionnaire chargé des affaires africaines au Département d'État américain, a critiqué l'approche chinoise dans le secteur minier congolais, vantant le modèle américain fondé sur l'innovation, le respect de l'environnement et l'inclusion sociale.
« Si vous voulez juste creuser un trou et expédier les ressources, la Chine le fait déjà, rapidement et à bas coût. Mais les rivières deviennent brunes, les forêts aussi », a déclaré le diplomate, dénonçant les impacts écologiques et sociaux du modèle chinois en RDC. Il a opposé cette vision à une exploitation minière responsable et durable.
Sur la stratégie américaine, Fitrell a précisé :
« Nous n'avons pas de système d'entreprises publiques intervenant directement. C'est une force. Elle permet de mobiliser le secteur privé pour innover et agir de façon responsable. »
Mwemba Phezo Dizolele, enseignant à la Johns Hopkins School of Advanced International Studies, a réagi :
« L'obsession autour de la Chine devient agaçante. J'attends plus d'engagement des États-Unis plutôt que cette focalisation sur la Chine. » Il a ajouté : « Les États-Unis doivent s'impliquer, quoi qu'il arrive. Si nous ne le faisons pas, les Chinois l'emporteront. »
Calixte Ahokpossi, chef de mission du FMI pour la RDC, a appuyé ces propos : « Il y a des défis, mais il ne faut pas attendre la perfection pour s'engager. La RDC montre depuis 2019 une réelle volonté d'ouverture à d'autres partenaires que la Chine, comme en témoignent nos relations solides avec la Banque mondiale et le FMI. »
Jean-Baptiste Leni