La Banque centrale du Congo a annoncé, dans sa note de conjoncture publiée mercredi 19 mars dernier, que la tonne de cuivre a enregistré un recul de 3,3 %, comparativement au dernier mois de l’année 2024. Elle attribue ce recul aux « inquiétudes » dues à la suspension d’exportation de ce minerai stratégique sur le marché mondial par le gouvernement.
Depuis le 22 février 2025, suite à cette même raison, la BCC fait savoir que son cours a connu un recul, en se vendant à 21 171,00 USD la tonne, en baisse de 0,15 % par rapport à la semaine précédente.
« Comparativement à son niveau de fin décembre 2024, ce cours a reculé de 11,97 % et de plus de 60 % il y a trois ans. Dans l'espoir de voir les cours remonter, le gouvernement congolais a décidé de suspendre les exportations de ce produit pour une durée de quatre mois », a indiqué la BCC.
Cette semaine, selon la note de conjoncture hebdomadaire du 14 mars 2025, publiée mercredi 19 mars dernier, le cuivre a enregistré une légère hausse de 9,3 % comparativement à la semaine du 7 mars. Sa tonne se vend à 23 251,0 USD, alors que la semaine du 7 au 14 mars, elle se vendait à 21 282,0 USD.
Du côté du ministère des Mines, on se frotte les mains. Le ministre des Mines a, dans une communication le 6 mars 2025, soit une semaine après sa suspension, informé que le cours du cobalt avait atteint 27 % sur le marché mondial suite à sa suspension.
Pour rappel, cette suspension a été annoncée le 24 février 2025 par l'Autorité de Régulation et de Contrôle des Marchés des Substances Minérales Stratégiques (ARECOMS), en raison de sa surabondance sur le marché. Le gouvernement l’estimait nécessaire en raison de sa revalorisation sur le marché international.
Au cours du 35ᵉ conseil des ministres tenu le 14 mars dernier, des mesures d’encadrement ont été annoncées par le gouvernement, dont l’instauration d’un quota sur la production de cobalt, sur les exportations et la transformation locale du cobalt, afin de maîtriser son offre sur le marché.
Jean-Baptiste Leni
