Journée internationale des droits de la femme : « Éduquer une fille, c’est lui offrir des perspectives d’avenir et lui donner les moyens d’accéder à l’indépendance économique » (Raïssa Malu)

Raïssa Malu, ministre congolaise de l'éducation nationale et nouvelle citoyenneté
Raïssa Malu, ministre congolaise de l'éducation nationale et nouvelle citoyenneté
PAR Deskeco - 08 mar 2025 15:20, Dans Actualités

Dans une tribune publiée ce samedi 8 mars 2025, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme, Raïssa Malu, ministre d’État à l’Éducation nationale et nouvelle citoyenneté en RDC, a mis l’accent sur l’éducation des filles orientées vers les filières mathématiques et techniques, en vue de garantir leur indépendance économique dans le futur.

« Les stéréotypes de genre continuent d’orienter les jeunes filles vers des domaines moins valorisés économiquement, réduisant ainsi leurs opportunités professionnelles. Encourager les filles à s’orienter vers les sciences, les mathématiques et l’entrepreneuriat est un enjeu stratégique pour le développement du pays », a indiqué Raïssa Malu.

D’après elle, la problématique de l’accès au financement par les femmes reste un facteur déterminant dans la faible scolarisation des filles, comparativement aux garçons.

« Moins de 15 % des femmes ont accès à des crédits bancaires pour développer une activité économique, ce qui limite leur insertion professionnelle après leurs études. Le gouvernement congolais travaille activement avec ses partenaires pour mettre en place des solutions innovantes, notamment des programmes de microfinance et des formations en entrepreneuriat pour les jeunes diplômées », a renseigné Raïssa Malu.

La ministre d’État a également mis l’accent sur différentes actions envisagées par le gouvernement en vue de favoriser l’accès de tous à l’école, spécialement des jeunes filles. Il s’agit notamment de la gratuité de l’enseignement primaire, qui a permis à des millions d’enfants de regagner le chemin de l’école depuis son instauration en 2019.

« Bien que cette politique constitue un tournant historique, elle ne résout pas entièrement les défis liés à la scolarisation durable. Les classes surchargées, le manque d’enseignants qualifiés et les infrastructures inadaptées restent des obstacles importants », note la ministre.

Et d’ajouter :

« Le gouvernement a mis en place le Projet d'Amélioration de la Qualité de l'Enseignement Primaire (PEQIP), spécifiquement axé sur la construction et la réhabilitation d’écoles primaires équipées d'infrastructures adéquates, notamment des sanitaires séparés pour les filles, particulièrement en milieu rural. Ce programme vise ainsi à améliorer les conditions d’accueil des élèves, réduire les taux d’absentéisme et favoriser la transition vers le secondaire. »

L’autre programme en faveur de la scolarisation de la jeune fille est le Projet d'Apprentissage et d'Autonomisation des Filles (PAAF), qui finance des bourses scolaires, accompagne la réintégration des filles-mères et forme les enseignants à l'égalité des genres, particulièrement au niveau secondaire où le décrochage est critique.

Bruno Nsaka

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