Après les révélations de l’inspection générale des finances sur les fraudes fiscales impliquant certaines institutions bancaires en lien avec la direction générale des impôts, les Organisations de la Société Civile et Citoyennes engagées dans la Lutte contre la Corruption (OSCCLC) ont appelé à la mise en place d’un système digitalisé pour la gestion des recettes fiscales.
« Dans cette optique, nous appelons à une modernisation de l’action publique par la digitalisation de l’économie nationale. La mise en place d’un système digitalisé pour la gestion des recettes fiscales est essentielle pour accroître la transparence, limiter les dérives et lutter efficacement contre la fraude. ‘L’impôt doit être payé avec joie, comme un honneur’, écrivait Montesquieu. Mais cet idéal ne peut exister sans une fiscalité juste et maîtrisée », indique le communiqué.
Et d’ajouter :
« L’application intégrale de la réforme de la TVA pourrait générer des recettes considérables, à condition de digitaliser les points marchands et de réduire l’usage du cash, principal vecteur de fraude. Car là où l’opacité règne, l’injustice s’installe. Une économie numérisée, au contraire, éclaire chaque transaction et garantit une contribution équitable au développement collectif. »
Aux opérateurs économiques et bancaires, les OSCCLC les exhortent à œuvrer dans une transparence totale et à respecter scrupuleusement les réglementations en vigueur, afin de contribuer à l’assainissement du climat des affaires et au renforcement de la gouvernance financière.
Par la même occasion, la société civile soulève la nécessité d'une poursuite judiciaire contre les responsables de ces actes d’évasion fiscale.
Divine Mbala