Très utilisé par l'industrie mondiale dans la fabrication des batteries téléphoniques, des ordinateurs portables et, plus tard, dans les batteries électriques, Kinshasa a décidé de priver l'univers, pour une période de quatre mois, de cette matière précieuse dont elle occupe la première place dans la production mondiale.
Dans un communiqué ce lundi 24 février, l'Autorité de Régulation et de Contrôle des Marchés des Substances Minérales Stratégiques (ARECOMS) a annoncé la suspension temporaire de l'exportation du cobalt en République Démocratique du Congo pour une durée de quatre mois.
Selon Patrick Luabeya, le Président du Conseil d'administration de l'ARECOMS, cette mesure a pour objectif de réguler l'offre sur le marché international, confronté à une surabondance de production. Il précise tout de même que cette suspension concerne toutes les formes d’exploitation minière, qu'elles soient industrielles, semi-industrielles, artisanales ou de petite échelle.
Cette institution publique chargée de la régulation des marchés des substances minérales stratégiques, notamment le cobalt, martèle que l'évaluation de ladite mesure sera réalisée dans trois mois, après quoi une nouvelle décision pourra être prise pour modifier ou lever cette suspension.
Il y a lieu de noter que la RDC détient elle-même 75 % de la production mondiale de cobalt, un métal qui représente entre 15 et 20 % de ses exportations.
César Olombo
