Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du département du Trésor américain a annoncé dans un communiqué le 20 février 2025 des sanctions contre plusieurs personnalités liées au conflit en RDC, notamment à l'encontre du membre éminent et porte-parole civil du M23, ainsi que responsable des relations publiques de l'AFC, Lawrence Kanyuka, et deux de ses sociétés, Kingston Holding et Kingston Fresh, suite à l'occupation des villes de Goma et Bukavu, y compris pour les tueries de civils dans cette contrée.
D'après ce communiqué, Kingston Holding est un cabinet de conseil minier créé en août 2017, basé à Paris, en France, dirigé par Lawrence Kanyuka, alors que Kingston Fresh LTD est une société de services alimentaires qui a vu le jour en octobre 2016, basée au Royaume-Uni et détenue par la même personne.
« L'OFAC sanctionne également Lawrence Kanyuka Kingston (Kanyuka), un membre éminent et porte-parole du M23 et de la Congo River Alliance, ainsi que deux des sociétés de Kanyuka enregistrées au Royaume-Uni et en France. Fin janvier, le M23 et les Forces de défense rwandaises (RDF) ont capturé Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu en RDC, lors d'une bataille qui a tué des milliers de civils. Le M23 et les RDF ont poursuivi leur progression, s'emparant de l'aéroport de Kavumu, un centre de transport essentiel dans l'est de la RDC, et occupant la ville de Bukavu, capitale provinciale du Sud-Kivu », a fait savoir le sous-secrétaire d'État par intérim du Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Bradley T. Smith.
Il y a lieu de noter qu'à la suite de cette décision, tous les biens et intérêts de Lawrence Kanyuka se trouvant aux États-Unis ou en possession ou sous contrôle de personnes américaines sont d'office bloqués et doivent être signalés au Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC).
Hormis cela, les sanctions américaines interdisent également toutes les transactions effectuées par des personnes américaines ou à l'intérieur (ou en transit) des USA impliquant des biens ou des personnes bloquées. Il faut tout de même savoir que la violation de ces principes peut provoquer des sanctions plus sévères.
Le gouvernement congolais a accueilli favorablement ces sanctions et appelle d'autres institutions à emboîter le pas.
César Olombo