Le ministère de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, chapeauté par Jacquemain Shabani Lukoo, a annoncé, dans un communiqué de presse mercredi 19 février, la suspension de la mesure de circulation alternée, communément appelée "route à sens unique", à partir du 25 février prochain.
Cette décision a été prise à l'issue d'une rencontre dédiée à l'évaluation de ladite mesure. Cette réunion a regroupé les hauts responsables impliqués dans la gestion de la mobilité à Kinshasa, notamment le Vice-Premier ministre, ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, ainsi que les représentants de la Police et des services techniques.
« À l’issue de cette réunion, il a été décidé, dans un premier temps, de suspendre la mesure de circulation alternée à partir du 25 février prochain. Cette décision fait suite à une évaluation approfondie des effets de cette mesure sur la fluidité du trafic dans la capitale », lit-on dans ce communiqué.
Ce même document souligne qu'une "commission du gouvernement central a été mise en place pour appuyer l’administration provinciale dans la gestion de la mobilité urbaine. L’objectif est de mettre en œuvre des solutions structurelles et durables afin de désengorger les principaux axes routiers de la ville", précise-t-il.
« La suspension de la circulation alternée constitue une mesure transitoire, en attendant des solutions plus globales pour répondre aux défis de mobilité de la capitale », conclut-il.
Cette mesure visant à améliorer le trafic routier dans la capitale congolaise était entrée en vigueur le 27 octobre 2024, mais 4 mois après, elle s'est avérée inefficace. Une enquête du Mouvement national des consommateurs lésés (MNLC), menée du 13 au 18 décembre 2024, avait révélé que 83 % des Kinois avaient déjà emprunté les nouvelles voies à sens unique, mais 61 % se déclaraient insatisfaits de ces mesures. Les perceptions sont globalement négatives, avec 79 % estimant que les changements n'ont pas réduit les embouteillages.
César Olombo
