La présidente du groupe Rassemblement National à l'assemblée nationale française, Marine Le Pen, a, lors d'une interview dans un média français, critiqué vivement l'Union Européenne (UE), qu’elle qualifie de « receleur du pillage des minerais de la République démocratique du Congo par l'entremise du Rwanda ».
« Si l'Union européenne était si attachée à l'éthique, elle arrêterait d'être le receleur du pillage qu'effectue le Rwanda à l'égard de la RDC. Parce que le Rwanda pille les matières premières qui sont souvent rares d'ailleurs, qui appartiennent aux congolais et les revendent à l'Union européenne depuis février 2024, et l'Union européenne ferme les yeux sur ce pillage. », a dit Marine le Pen.
Selon, cette ancienne candidate malheureuse à l'élection présidentielle Française de 2022, la morale telle qu'elle est exprimée par l'UE, est parfois assez contestable.
En novembre 2024, l'UE avait débloqué une enveloppe de 20 millions d'euros en faveur de l'armée Rwandaise pour son déploiement dans la province de Cabo Delgado au Mozambique.
D'après l'Union européenne, ce financement servirait à l' « aide permettra d’acquérir des équipements individuels et couvrira les coûts liés au transport aérien stratégique nécessaire pour soutenir le déploiement rwandais au Cabo Delgado ».
Le 29 janvier 2025, au cours de la session des questions au gouvernement sur la situation au Congo, le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot a été interpellé par Christophe-André Frassa, un élu républicain et représentant de 90 parlementaires francophones, a interpellé sur la traçabilité du financement de l'Union européenne au Rwanda et le contrôle de ces fonds s'ils servent vraiment à c'est pourquoi ils ont été débloqué.
« L'UE finance le Rwanda à hauteur 20 millions pour intervenir à Mozambique sans aucune garantie ni aucun contrôle que ce financement n'aille pas ailleurs, le Rwanda est un exportateur de coltan alors qu'il y en a un gramme sur son sol, et 60 à 80 % de réserve mondiale de coltan se trouve par hasard à l'Est de la RDC, il y a de quoi s'étonner. », a-t-il déclaré.
Dans son adresse à la nation le 29 janvier dans suite à la dégradation de la situation sécuritaire à Goma, occasionnée par l'armée Rwandaise et ses supplétifs de l'AFC et M23, le président Félix Tshisekedi a exprimé ses inquiétudes sur la passivité de la communauté internationale qui frise la complicité.
César Olombo