En rapport avec le thème de cette année « S’unir avec la jeunesse contre la corruption : former l’intégrité de demain », en lien avec la journée internationale de lutte contre la corruption, célébrée ce lundi 9 décembre à Kinshasa, Félix Tshisekedi, président de la RDC, a évoqué l’importance de la prévention et de la formation des jeunes dans la lutte contre la corruption, afin d’empêcher ses dégâts sur la vie de la population.
Pour Félix Tshisekedi, la corruption « constitue un frein cruel » au développement car, dit-il, elle « bloque les investissements instructifs, entrave l’amélioration des services publics, fragilise le système sanitaire et éducatif, alimente l’injustice et creuse les inégalités ».
« La corruption détourne l’argent public de son but initial, qui est de construire des routes, des écoles, des hôpitaux, ainsi que des services d’accès à l’eau potable, à l’électricité, à la santé ou à la justice. Des fonds destinés aux programmes de formation et aux initiatives en faveur de la jeunesse se perdent dans des canaux, privant ainsi nos enfants et nos étudiants du bagage dont ils ont besoin pour porter le flambeau du futur », a déclaré Félix Tshisekedi.
De ce fait, les jeunes, bien que souvent vulnérables et victimes de la corruption, peuvent être une solution pour l’éradiquer, a expliqué le président de la République.
« Notre jeunesse est la clé de voûte de notre lutte contre la corruption. Elle en est la victime, mais elle peut devenir l’antidote. C’est à elle de faire le choix décisif : celui de l’intégrité, celui du bon combat. Les jeunes portent en eux l’énergie, la vigueur morale, le sens du bien commun et de la justice, nécessaires pour transformer nos pratiques », a-t-il expliqué.
Félix Tshisekedi a émis son vœu de voir les jeunes s’impliquer davantage dans le processus d’évaluation des politiques publiques et mener des actions de mobilisation, de sensibilisation et de diffusion des informations sur la corruption.
Ainsi, le président Tshisekedi évoque le rôle que jouent la prévention et la répression dans le processus de lutte contre la corruption.
« La prévention passe par l’éducation et la formation. C’est l’instauration d’une culture de l’intégrité dès le plus jeune âge. La prévention, c’est aussi veiller à la transparence dans le processus d’attribution des marchés publics et des nominations aux postes de responsabilité. Enfin, la prévention, c’est l’informatisation, la digitalisation, le recours à des outils modernes de contrôle pour réduire l’espace dans lequel la corruption prospère », a expliqué le président de la République.
Pour conclure, Félix Tshisekedi est revenu sur les politiques mises en place depuis son avènement au pouvoir, notamment le renforcement des organes de contrôle comme l’IGF et la Cour des comptes, ainsi que la création de structures telles que l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption et d’un département d’intelligence économique et financière, une nouvelle structure au sein de l’Agence nationale de renseignements (ANR).
Bruno Nsaka