Le corridor de Lobito, un grand couloir ferroviaire reliant la Zambie, la RDC et l'Angola, inauguré le mercredi 4 novembre 2024, va permettre la création de plus de 30 000 emplois directs et indirects, selon Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo.
Lors de l'inauguration de ce couloir, en présence du président américain sortant, Joe Biden, Félix Tshisekedi a souligné que ce projet allait contribuer à réduire la pauvreté et à favoriser le commerce intra-africain, en ligne avec l'Agenda 2063 de l'Union africaine.
Ce corridor permettra d'évacuer rapidement les minerais stratégiques de la RDC, indispensables à la transition énergétique, tels que le cuivre et le cobalt qui représentent environ 70% de la demande mondiale dans ce domaine, à en croire Félix Tshisekedi.
« Avec une production combinée de 3 millions de tonnes entre la RDC et la Zambie, ce projet permettra de réduire significativement les coûts logistiques et d'augmenter nos recettes d'exportation », a-t-il expliqué.
Il a ajouté : « Ces efforts visent à établir des connexions fluides et stratégiques entre nos principaux sites miniers, tels que Kolwezi et Likasi, et les terminaux ferroviaires du corridor ».
Le corridor de Lobito permettra également de réduire considérablement les délais d'évacuation des marchandises, passant de 30 à 10 jours, et ainsi d'améliorer notre compétitivité sur les marchés internationaux, à en croire Félix Tshisekedi.
À cette occasion, le président américain Joe Biden a qualifié ce corridor de « révolution », soulignant l'importance de cet investissement américain en Afrique qui va traverser le continent d'est en ouest et permettre de rester compétitif face à la Chine, a-t-il souligné.
Le président américain a également mis en avant les avantages des investissements américains en Afrique, notamment dans les secteurs de l'agriculture, de la technologie, de l'énergie verte et de la sécurité alimentaire. Il a annoncé par ailleurs un financement supplémentaire de 600 millions de dollars américains pour soutenir ce projet.
Bruno Nsaka