Les institutions africaines se concertent à Abidjan pour définir l’agenda climatique de la COP 29

Une forêt en RDC.
Une forêt en RDC. Photo d'illustration
PAR Deskeco - 04 sep 2024 10:23, Dans Développement durable

La Banque africaine de développement (BAD), la Commission de l’Union africaine, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique et l’Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA) ont réuni à Abidjan les principales parties prenantes afin d’aligner les priorités de l’Afrique en matière d’action climatique en prélude à la conférence des parties sur le climat (COP 29), rapporte afdb.org.

Cette rencontre, la douzième conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique, s’est ouverte le 30 août en marge de la dixième réunion extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (AMCEN).

Le ministre ivoirien de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Assahoré Jacques Konan, hôte des participants, a souligné l’impact disproportionné des changements climatiques sur l’Afrique, malgré sa faible contribution aux émissions mondiales.

« L’Afrique émet moins de 4 % du total des émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais elle est la plus touchée par les conséquences néfastes des changements climatiques », a indiqué le ministre. Il a exhorté les participants à produire des résultats concrets au cours de la conférence, qui devraient servir de plateforme pour des recommandations exploitables visant à renforcer la participation de l’Afrique aux négociations internationales à venir, notamment celles de la COP 29.

« Sans efforts urgents d’adaptation et d’atténuation, les changements climatiques entraîneront une perte annuelle équivalente à 5 % du PIB du continent d’ici 2040, et ce seront les pauvres, les femmes et les populations les plus vulnérables et marginalisées, principalement en Afrique, qui subiront le plus gros des impacts », a déclaré l’ambassadrice Josefa Sacko, commissaire à la Commission de l’Union africaine chargée de l’Agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et de l’environnement durable.

Elle a exhorté les participants à unir leurs forces avant la COP 29, en mettant l’accent sur la mobilisation de financements climatiques à grande échelle pour le continent. « Nous devons ancrer nos négociations, nos délibérations et notre position commune sur l’obtention de dons plutôt que sur le recours à la dette ou aux prêts, sur l’augmentation du financement des projets et sur l’amélioration des marchés du carbone », a ajouté Mme Sacko.

La douzième Conférence sur les changements climatiques et le développement en Afrique devrait permettre de dégager un consensus autour de la position des pays africains sur l’action climatique et d’aligner les priorités sur les résultats du bilan mondial de 2023, un processus clé de l’Accord de Paris qui évalue les progrès mondiaux accomplis dans la réalisation des objectifs climatiques afin d’orienter les actions et les politiques futures. Les objectifs clés comprennent l’élaboration de cadres solides pour les Contributions déterminées au niveau national (CDN) et l’identification des besoins de financement pour l’adaptation aux changements climatiques et le renforcement de la résilience.

La dixième session extraordinaire de l’AMCEN et la consultation régionale de la COP 16 de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) se tiennent à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 30 août au 6 septembre 2024, sous le thème « Renforcer les ambitions de l’Afrique pour réduire la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse ».

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