Le Fonds des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a exprimé son engagement à accompagner la République démocratique du Congo dans la production des poissons-chats dans des bacs hors-sol.
« Nous sommes prêts à accompagner les autorités congolaises dont le ministère de Pêche et élevage à mettre en place des petites unités devant permettre de produire de poissons-chats, appelés aussi clarias à partir des bacs hors-sol dans le but de lutter contre l’insécurité alimentaire », a déclaré Aristide Ongone Obame, représentant pays de la FAO, lors d’une séance de récolte le samedi 31 août 2024 au siège de Kinshasa.
Ce haut fonctionnaire onusien a fait savoir que cette récolte a servi d’exemple aux Congolais sur la manière de lutter contre l’insécurité alimentaire par la pisciculture.
« Il est possible et normal de faire la pisciculture par des bacs hors-sol sans besoin de recourir à un étang, à une rivière ou à un cours d’eau », a ajouté M. Ongone.
« Les gens doivent savoir parfaitement élever des poissons à domicile dans de bacs hors-sol. Aujourd’hui, l’objectif est de démontrer ce qui est possible en termes de pisciculture », a-t-il dit.
Il a précisé que cette initiative est l’œuvre de la FAO qui recourt souvent à cette pratique pour démontrer qu’il est possible de faire la pisciculture à domicile.
Appel à l’adhésion de la population
A l’occasion, le représentant de la FAO a lancé un appel à la population à adhérer à cette pratique qui est une opportunité à saisir surtout pour la population de l’Est où il y a des déplacés internes qui se trouvent dans des camps n’ayant pas de possibilité de pratiquer la pisciculture autrement que dans des bacs.
« C’est vraiment une opportunité à saisir pour cette population », a-t-il insisté, avant de souligner que les poissons ainsi récoltés, ont pris près de cinq mois seulement.
Il a assuré que cette denrée fabriquée localement constitue un poisson bio à consommer.
« Nous n’avons rien utilisé comme intrant ou produit quelconque. Nous avons seulement recouru aux produits naturels que nous achetons auprès de ceux qui en fabriquent localement. C’est vraiment un poisson bio à consommer », a-t-il précisé.
Il a réitéré son appel à la population congolaise à comprendre qu’on peut parfaitement produire du poisson dans des bacs hors-sol à n’importe quel endroit.
Les encouragements du système des Nations Unies
Par ailleurs, Angèle Dikongue Atangana, coordonnatrice résidente intérimaire du système des Nations Unies a encouragé le représentant de la FAO pour cette démonstration qui prouve à suffisance le travail laborieux que réalise cette organisation en République démocratique du Congo.
« Je suis venue en force pour encourager mon collègue, le représentant de la FAO qui fait la démonstration du travail que l’organisation réalise en RDC", a soutenu Mme Angèle Dikongué. Elle a relevé que « l’agriculture est un levier par excellence pour le développement d’un pays, surtout avec le potentiel de la RDC ».
Mme Dikongué a saisi l’occasion pour inviter les autres collègues du système des Nations-Unies ainsi que le public à maximiser cette démonstration et cette utilité d’une agriculture saine, voire d’une nourriture saine.
Mme Dikongue Atangana, également représentante du HCR/RDC, a appelé les bailleurs de fonds à soutenir la FAO pour multiplier ce genre d’initiative dans toute la République parce qu’il ne s’agit pas seulement de la suffisance alimentaire pour ce grand pays, mais aussi pour ce continent.
« Cela passe par là pour sortir la RDC du marasme dans lequel elle se trouve, sachant que des gens qui ont faim ont tendance généralement à se livrer à des violences », a-t-elle insisté.
Elle a aussi réitéré son appel pressant aux partenaires surtout en leur posant la question du coût de leur action en RDC.
« Nous devons donc tous nous unir autour de la RDC parce qu’il y va du bien de l’humanité », a conclu Dikongue Atangana.
Bienvenu Ipan
