Des progrès ont été enregistrés dans l’opérationnalisation de l’Organisation des pêches et d’aquaculture des lacs Édouard et Albert (OPA-LEA). C'est ce qui ressort de la troisième session ordinaire du Conseil des ministres de l'OPA-LEA, tenu le jeudi 22 août 2024 à Kinshasa.
« La présente session a pour objectif, entre autres, d’examiner les progrès accomplis dans l’opérationnalisation de l’organisation des pêches et d’aquaculture des lacs Édouard et Albert », a déclaré Dr Alain Mahunina Kitshuaka, secrétaire exécutif de l’organisation, à l’ouverture des travaux.
Il a indiqué que cette rencontre doit aussi approuver le plan de travail, le budget annuel de l’institution, conformément au règlement financier ad hoc, ainsi que l’adoption du plan stratégique quinquennal élaboré par le secrétariat exécutif.
M. Alain Mahunina a saisi l’occasion pour remercier les gouvernements de la République démocratique du Congo et de la République d’Ouganda qui ont voulu coopérer dans le domaine de la pêche et l’aquaculture. Il a, en outre, vanté l’accueil dont ils ont été l’objet de la part du gouvernement congolais ainsi que les facilités de séjour et de travail dont ils ont bénéficiées. « J’exprime ma gratitude au gouvernement de la RDC pour l’accueil sur ses terres d’hospitalité ainsi que pour les facilités de séjour et de travail dont nous jouissons », a-t-il dit.
Assurer la durabilité des ressources halieutiques et aquacoles
Le secrétaire exécutif de l’OPA-LEA a rappelé à l’intention des participants que cette institution a été mise en place en janvier 2022, conformément à l’Accord bilatéral de pêche signé en octobre 2018 entre les deux pays, en vue d’assurer la durabilité des ressources halieutiques et aquacoles dans les lacs Edouard et Albert partagés et leur bassin.
Ainsi, suivant cet Accord bilatéral, a-t-il fait savoir, l’objectif global de l’OPA-LEA est d’assurer la conservation, la gestion et l’utilisation durable des pêcheries et autres ressources naturelles pertinentes des lacs Edouard et Albert et leur bassin, et de fournir des mesures et des normes harmonisées pour le développement de l’aquaculture.
De manière spécifique, a poursuivi Dr Mahunina, l’organisation veut promouvoir une utilisation équitable et raisonnable des pêcheries et d’autres ressources naturelles sans incidences négatives sur ces ressources et leur environnement ou écosystème ; promouvoir l’harmonisation de la législation, des politiques, des normes et procédures relatives à la pêche, à l’aquaculture et aux ressources; protéger la biodiversité des pêcheries et des autres ressources naturelles ; prévenir les effets néfastes sur l’écosystème aquatique, etc. Il s’agit également de traiter des activités liées aux pêches et aux autres ressources naturelles pertinentes susceptibles d’avoir des effets transfrontaliers négatifs ; promouvoir les avantages continus pour les communautés vivant de la pêche, de l’aquaculture et d’autres ressources naturelles par l’éducation, la sensibilisation, la sûreté, la sécurité, la réduction ou l’élimination des conflits dus à ces ressources, le cas échéant, assurer la gestion partagée ; et enfin mettre en œuvre pleinement et de bonne foi l’accord bilatéral tout en respectant la souveraineté de chaque pays.
L’OPA-LEA, a-t-il dit, est composée de 4 organes, à savoir; le conseil des ministres, le comité de coordination, le comité technique et le secrétariat exécutif. Il a précisé que le conseil des ministres, l’organe suprême de l’organisation, composé des ministres responsables de la Pêche, des Affaires étrangères et de l’Environnement de chaque partie, ou de leurs représentants autorisés. Il tient une session aussi souvent qu’il le juge nécessaire sur convocation de son président ou du directeur exécutif ou à la demande d’une partie.
Une session ordinaire se tient, au moins tous les deux ans, à la date et au lieu qu’il détermine. Cet organe peut tenir une session extraordinaire s’il en décide ainsi ou à la demande de l’une des parties.
Bienvenu Ipan