Le nouveau ministre du Portefeuille, Jean Lucien Bussa, s’est entretenu le mercredi 19 juin 2024 à Kinshasa avec les mandataires publics de l’Etat, dans le but de chercher ensemble les voies et moyens d’améliorer la gouvernance des entreprises publiques de la République démocratique du Congo et en faire réellement le levier de la croissance économique et du développement social.
« Je suis là pour vous écouter, et surtout vos propositions pour améliorer la gouvernance des entreprises publiques, la gestion à la fois financière et publique afin de replacer ces entreprises dans leur vision de levier de la croissance économique et du développement social et surtout comme actrice de création d’emplois », a déclaré Jean Lucien Bussa, ministre du Portefeuille, lors des échanges avec ces mandataires. Cet exercice, d’après le ministre, permettra après écoute, d’avoir une idée de la partition à jouer dans la préservation des entreprises de l’Etat contre tout risque pour qu’elles soient réellement le levier de la croissance économique et du développement social de la République.
Dans ce cadre, huit entreprises publiques à savoir la Société nationale des hydrocarbures (SONAHYDROC SA), l’Association nationale des entreprises du portefeuille (ANEP), la Société d’exploitation sidérurgique (SOSIDER SA), la Régie des voies aériennes (RVA SA), la Société des chemins de fer Uélé-fleuve (SCFUF SA), la Société congolaise des transports et des ports (SCPT SA), la Caisse générale d’épargne du Congo (CADECO SA) et la Société aurifère du Kivu et du Maniema (SAKIMA) ont tour à tour échangé avec le ministre du Portefeuille pour non seulement prendre contact, mais aussi présenter leurs différentes entreprises en termes des passifs et actifs. Pour leur part, les mandataires se sont dit satisfaits de ces échanges, tout en croyant en l’accompagnement du ministère de tutelle avec qui ils mettront en place une politique adéquate qui va permettre de trouver des réponses pratiques aux problèmes qui gangrènent les entreprises de l’État. Selon certains, à travers cette prise de contact, la porte pour une collaboration gagnante est bien ouverte.
D’autres ont préconisé de mettre à la disposition du ministre un mémo contenant les différents problèmes des entreprises publiques et des pistes de solutions tenant compte des urgences, à la prochaine réunion. « Le ministre vient de prendre ses fonctions. Il a besoin de rencontrer les mandataires que nous sommes. Il en a profité pour nous communiquer sa vision du secteur et de notre société. Nous en avons profité pour lui faire part de l’idée que nous avions de notre société et les défis auxquels elle fait face », a dit Tryphon Kin Kiey, Président du Conseil d’Administration de la RVA. Pour sa part, Clément Désiré Kabongo, Président du Conseil d’Administration de l’ANEP, leurs échanges avaient tourné sur la vision du ministre et la présentation de la situation générale dans laquelle se trouve cette structure étatique.
À son tour, Patrick Ngulu, administrateur secrétaire exécutif de l’ANEP a présenté le mémo de sa structure, lequel reprend les problèmes majeurs affectant les fonctionnements des entreprises et les propositions des solutions. Il a relevé la hauteur élevée des arriérés fiscaux et des pénalités fiscales ainsi que le non-paiement des dettes des entreprises par l’État, à l’exemple de la SNEL et de la Regideso. Il a sollicité du ministre son appui dans la mise en œuvre de la recommandation du Conseil d’Administration sur la solidarité entre membres de l’ANEP et aussi la révisitation des conventions collectives. La sécurité juridique et judiciaire ainsi que la problématique des relations entre les organes : Conseil d’Administration, D.G, DGA et commissaire aux comptes sont aussi de mise. « J’apporterai mon soutien aux initiatives tendant à aller dans l’optique de l’émergence du pays », a promis le ministre de tutelle, en insistant sur la question de la bonne gestion qui s’érige en règle pour le développement aussi sur l’amélioration de la qualité de travail.
Le premier jour, huit entreprises se sont évertuées à l’exercice à savoir : le comité de pilotage de la réforme des entreprises du portefeuille (COPIREP) ; la Société nationale d’Électricité (SNEL) qui a vanté sa place dans l’écosystème congolais ; la Régie de distribution d’eau (Regideso) ; l’Office national des transports (ONATRA) ; la Société nationale d’assurance (SONAS) ; la Ligne maritime congolaise (LMC); la Congolaise des voies maritimes (CVM) et la Société minière de Kilo Moto. Ils avaient tous été appelées par le ministre Bussa à axer leurs activités sur les investissements. Il a pris l’engagement d’harmoniser les rémunérations des mandataires publics en tenant compte des réalités macroéconomiques du pays.
Bienvenu Ipan