Le Vice-président de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), Ambroise Tshiyoyo salue la volonté politique du chef de l’Etat exprimée dans ses différentes allocutions de faire participer le patronat congolais à la création d’emplois, des richesses dans ce pays. M. Ambroise Tshiyoyo a fait cette déclaration pour manifester sa satisfaction de voir le patronat congolais associer au projet Global Gateway sur la construction du corridor Zongo-Akula, dans la province du Sud-Ubangi. C’était le jeudi 6 juin 2024 à la FEC, lors de la cérémonie de signature de la lettre d’intention pour le lancement des études de faisabilité.
« La volonté du chef de l’Etat c’est que le secteur privé joue son rôle de partenaire attitré pour donner au gouvernement le moyen de faire sa politique en matière économique, social et autres. D’ailleurs, si vous suivez le discours du chef de l’Etat, le premier volet de son programme c’est l’emploi. Mais l’Etat ne crée pas l’emploi, quand l’Etat engage quelqu’un, crée la dépense. Cette dépense a besoin d’une recette et c’est nous secteur privé qui créons la recette. Donc la rencontre d’aujourd’hui (ce jeudi 6 juin 2024 : ndlr), le fait qu’elle se passe ici chez nous à la FEC, elle augure une nouvelle ère d’un partenariat productif entre le secteur privé et le secteur public ».
C’est même un projet qui (…) va aider notre économie à devenir résiliente
Pour le Vice-président de la FEC, « un projet comme celui-là (construction du corridor Zongo-Akula : ndlr), donne énormément d’opportunités notamment à la FEC. Parce que les infrastructures nous permettent d’augmenter, au moins dans ces contrées-là (Grand Equateur : ndlr), nos activités économiques du fait de la fluidité, la mobilité et des échanges entre opérateurs économiques. C’est même un projet qui nous permet de mettre en place la chaîne de valeur qui va aider notre économie à devenir résiliente.
En réaction à une question d’un journaliste, le Vice-président de la FEC a balayé d’un revers de la main la conception erronée qui reproche des entrepreneurs congolais de ne pas avoir une main d’œuvre qualifiée pour exécuter certains marchés : « Non, je pense que ça c’est un prétexte. Il y a des séances de formation, des instruments que l’Etat a mis en place pour accompagner les opérateurs économiques. Je pense que ces derniers ont améliorer leurs conditions en termes de connaissance, de ressources pour participer à tous les appels d’offres. Notre secteur privé est capable de participer à tous les appels d’offre ; il y a des compétences réelles dans ce pays et on peut participer au développement de notre pays ».
Lors des échanges en plénière, M. Ambroise Tshiyoyo a plaidé pour que les marchés qui seront lancés dans le cadre de ce projet soient accessibles aux entrepreneurs congolais. « Je pense que la FEC est intéressée à sous-traiter ce projet d’investissement (…) Donc la question que nous avons à vous poser sur la condition d’accessibilité aux marchés, c’est pour vous inciter à tenir compte de la situation spécifique des Petites et moyennes Entreprises (PME) congolaises. Comme par exemple, dans les travaux d’infrastructures, je pense qu’on ne doit plus exiger une expertise spéciale qui n’existe pas pour les entreprises membres de la FEC parce qu’on a eu quand-même quelques expériences sur les travaux de voiries : on a vu qu’il y avait des entreprises compétitives et même qui étaient capables de préfinancer certains marchés, c’est de cela qu’il s’agissait ».
En réponse à cette question, la directrice générale de l’AFD a d’ailleurs précisé ce qui suit : « le secteur privé est associé dans ce projet afin qu’il comprenne le processus. Nos appels d’offre sont très transparents comme des appels d’offre internationaux, nous les mettons sur un site : www.dgmarket. C’est accessible, vous pouvez voir. Mais on aimerait, avec la délégation de l’UE, vous consulter pendant toute cette phase de faisabilité. Ça ne veux pas dire que vous allez avoir des marchés, c’est pas ce que je veux dire. C’est simplement que ce soit un projet où il y a une appropriation. Nous faisons seulement le financement au bénéfice des territoires, des acteurs privés, des acteurs publics. C’est aussi des opportunités d’affaires pour vous. Si on désenclave cette partie, l’idée c’est également de faire les études jusqu’à Lisala. Nous sachons que notre financement s’arrête jusqu’à Akula, y compris le port parce que nous avons une vraie expertise. Notre filiale, Expertise France, travaille sur ces questions parce que dans la question du corridor, il y a également la question de frontière, de sécurité, la question douanière, etc ».
Bienvenu Ipan