RDC : le « contrat chinois » sur les infrastructures restera bénéfique à la partie congolaise tant que le prix du cuivre est supérieur à 8.000 USD la tonne

Les installations de Gécamines à Lubumbashi
Les installations de Gécamines à Lubumbashi
PAR Deskeco - 07 mai 2024 09:36, Dans Mines

Le Gouvernement vient enfin de publier, le 3 mai 2024,  sur le site officiel de la Cellule Technique de Coordination et de planification minière (CTCPM) de l’avenant N°5 à la Convention de collaboration relative à un projet minier et un projet d’infrastructure en RDC du 22 avril 2008.

De cet avenant, en ce qui concerne les investissements chinois dans les infrastructures en République démocratique du Congo (RDC), ceux-ci dépendront des cours du cuivre sur le marché international.

Bien que les deux parties se soient convenues de dépenser jusqu’à 7 milliards USD en faveur des infrastructures en RDC et ce, jusqu’en 2040 en raison de 324 millions USD par an, pour que ce financement se réalise le prix du cuivre doit rester supérieur à 8.000 USD la tonne, stipule l’avenant.

Si le prix du métal rouge dépasse les 12 000 dollars la tonne, 30 % des bénéfices supplémentaires réalisés par les groupes chinois seront consacrés au financement de nouveaux projets d'infrastructures. Cependant, s'il tombe en dessous de 8000 dollars, le financement diminuera progressivement jusqu'à ce qu'il s'arrête complètement à 5200 dollars la tonne.

Rappelons que selon les négociations exigées par le président Félix Tshisekedi,  le montant total de ces investissements a été porté à 7 milliards de dollars pour refléter la valeur réelle des concessions minières. Sur ce montant, environ 1,5 milliard de dollars ont déjà été déboursés entre 2008 et 2023. 

A noter que selon les termes du contrat remanié, le projet bénéficie d'une « exonération totale de tous les impôts indirects ou directs, taxes, droits de douane et redevances jusqu'en 2040 ».

Pour la signature de cet avenant N°5, la partie congolaise a été représentée par le ministre des ITPR, Alexis Gisaro, le ministre du Budget, Aimai Boji, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi et la ministre des Mines, Antoinette Samba.

Quant à la partie chinoise, elle a été représentée par le GEC (Groupe d’entreprises chinoises) à savoir China Railway Group Limited, Power Construction Corporation Of China et Zhejiang Huayou Cobalt Co.

Signé initialement avec Pékin en 2008 par l’administration de l’ancien président Joseph Kabila, ce contrat des minerais contre les infrastructures stipulait dans sa version initiale que les groupes chinois Sinohydro Corporation et China Railway Engineering Corporation doivent construire des infrastructures (routes, ponts, hôpitaux, fourniture d’eau potable, etc.) pour un investissement global de 3 milliards de dollars entre 2008 et 2040 en échange d'une participation de 68 % dans la Société sino-congolaise des mines (Sicomines), une coentreprise spécialisée dans l’exploitation du cuivre et du cobalt avec la société minière publique congolaise Gécamines. 

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