Dans une déclaration faite à l’issue d’un atelier régional organisé du 28 au 30 mars à Kinshasa, la société civile invite les gouvernements angolais et congolais à mettre en œuvre des mécanismes d’indemnisation des victimes de la pollution des rivières Tshikapa et Kasaï, en République démocratique du Congo.
« S’agissant de l’état des lieux du processus de Kimberley, les échanges ont porté sur la problématique de la pollution des eaux des rivières Tshikapa et Kasaï par l’entreprise Catoca en Angola et ses conséquences sur les communautés riveraines. Nous invitons les gouvernements angolais et congolais à s’accorder sur la mise en œuvre des mécanismes d’indemnisation des victimes de cette pollution », a-t-on lu dans cette déclaration de la société civile.
Les participants à cet atelier ont déploré l’inaction de l’entreprise Catoca vis-à-vis des victimes de la RDC et leur faible prise en charge par le gouvernement congolais.
Par ailleurs, en ce qui concerne la République Centrafricaine, les participants ont aussi fustigé la lenteur procédurale relative à la mission de revue devant statuer sur une éventuelle levée de l’embargo sur le diamant centrafricain.
Cette mesure, ont souligné les participants, a privé les exploitants artisanaux et les communautés riveraines des moyens de subsistance et a accentué la contrebande.
Quant à la transparence, la traçabilité du diamant dans la sous- région, les délégués de la société civile ont épinglé le manque de fiabilité dans les statistiques de production de diamant, la persistance de la contrebande, le flux financier illicite, les faibles retombées sur les communautés locales et ce, en dépit de l’amélioration des cadres légaux régissant le secteur minier dans les États de la sous-région.
Pour rappel, la pollution en 2021 de la rivière Kasaï par l’entreprise Catoca a été à l’origine des pertes en vies humaines et de destruction des écosystèmes aquatiques et halieutiques.
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