Dans le cadre de son projet de coopération avec la République démocratique du Congo dénommé « Projet de la Commission mixte permanente » (PCM), la Fédération Wallonie-Bruxelles vient de former, pour une première phase qui vient de s’achever le samedi 23 mars 2024, douze (12) entrepreneurs culturels congolais qui devront en principe dorénavant être considérées comme de vraies entreprises culturelles et créatives.
« J’ai un projet de rendre les livres des écrivains congolais accessibles à toute la population congolaise. Donc je vais faire de l’agrobusiness pour financer la culture. J’ai eu assez de connaissance théorique et basique pour mener à bien mon projet. Le projet va faire six mois, et je pense qu’en septembre, on sera suffisamment outillés pour mener à bien ce projet en tant qu’entreprise culturelle et créative », a déclaré un entrepreneur culturel qui est éditeur, libraire et écrivain dont le projet a été sélectionné pour participer à l’atelier de formation sur l’entrepreneuriat culturel organisée par la Fondation Marcel Hicter. Ce, dans le cadre du Programme d’incubation d’entreprises culturelles en RDC. Projet de la Commission mixte permanente (CMP) entre la RDC et la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Pour sa part, Mme Rosette Kabona, conseillère chargée de Coopération et Partenariats économiques à la Délégation générale Wallonie-Bruxelles de Kinshasa, est revenue sur ce programme qui va s’étendre sur cinq ans, soit de 2022-2026. Parmi les projets retenus dans ce programme, elle a cité entre autres ce programme d’incubation des entreprises culturelles congolaises en RDC. « Donc, c’est vraiment des programmes de formation d’une cohorte de 12 participants porteurs des projets dans différents domaines culturels. C’est notamment dans les domaines de design, du cinéma, la littérature. On va accompagner les porteurs des projets en leur fournissant des compétences notamment managériales et entrepreneuriales. Ainsi, elles pourront être considérées comme de vraies entreprises culturelles et créatives ».
Quant aux critères de choix de sélection des ces entreprises culturelles, Mme Rosette Kabona a indiqué qu’elle a été faite sur la base d’un certain nombre de critères élaborés par des structures qui vont mettre en œuvre ces projets. C’est notamment la Fondation Marcel Hicter et Kobo Hub, un incubateur congolais. Parmi ces critères de sélection, elle a cité notamment celui d’être une structure congolaise œuvrant dans le secteur culturel et présenter un projet à caractère entrepreneurial.
Quant aux formateurs, Mme la conseillère a fait savoir que ceux qui ont assuré la formation sur la partie concernant l’industrie culturelle sont venus de Bruxelles, notamment. Par contre, la formation sur l’entrepreneuriat va être assurée par Kobo Hub, l’incubateur congolais. La formation débutée depuis le lundi dernier a pris fin le samedi 23 mars. La prochaine étape sera consacrée aux modules de suivi particulier. A sa deuxième année, ce programme va s’étendre sur d’autres provinces telles que Lubumbashi ou Goma. Après, on va évaluer pour voir quel a été le rendement de chaque participant. L’idéal, comme l’a souligné la conseillère Coopération et Partenariats économiques à la Délégation Wallonie-Bruxelles, c’est de s’associer avec d’autres partenaires pour trouver des possibilités de financement en faveur de ces entrepreneurs culturels pour les aider à relancer et mettre en œuvre leurs projets.
Bienvenu Ipan
